« Je ne promets rien d’autre que du travail et des efforts à la sortie de la crise », affirme Bruno Le Maire. Pour une fois, un politicien tentera sans doute de tenir sa promesse ! La crise sanitaire provoquée par la pandémie du Covid-19 a incontestablement bouleversé l’économie mondiale. Et le patronat, soutenu par ses gouvernements, veut en faire payer les frais aux classes populaires. Les prévisions économiques sont toutes alarmistes.
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De l’Union européenne au G20, les sommets d’urgence entre chefs d’État se multiplient depuis dix jours. Pour mettre un place une collaboration internationale dans la recherche contre le coronavirus ? Pour échanger des compétences et les moyens pour faire face à l’épidémie ? Pas du tout. Ce qui préoccupe les grands de ce monde, c’est la crise économique et le risque de récession.
Un effondrement des bourses…
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Les actionnaires peuvent être rassurés, au moins pour un temps : Trump et le Congrès américain ont su s’entendre sur un plan de relance de 2 000 milliards de dollars, la plus forte somme jamais engagée en une seule fois pour voler au secours des capitalistes. Pour distribuer l’argent public aux riches, Républicains et Démocrates ont su s’entendre. Tout comme en France les parlementaires de tous bords, du RN au PCF en passant par LFI, qui ont voté dans une unanimité complète les 345 milliards d’euros de soutien à l’économie promis par Macron.
Les soignants, pour leur part, n’ont pas de quoi se rassurer.
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2008-2018 : La crise, dix ans après ?
Convergences Économie 13 novembre 2018
Il y a dix ans, le 15 septembre 2008, la faillite spectaculaire de la banque d’investissement Lehman Brothers, l’une des plus grandes faillites de l’histoire des États-Unis, marquait le début d’une nouvelle crise économique, appelée crise des subprimes, du nom des prêts hypothécaires à risque américains qui ont fait vaciller la finance internationale. Par bien des aspects, cette crise a été la plus profonde qu’ait connue le monde capitaliste depuis la grande dépression des années 1930.
Dix ans après, le -
La crise, arythmie congénitale du capitalisme
Convergences Économie Monde 13 novembre 2018
Lorsque la crise a éclaté, en 2008, journalistes, politiciens et économistes ont crié à la crise financière. Il y avait un responsable tout désigné, une sorte de puissance invisible et désincarnée agissant dans l’ombre : la finance. La folie de cette finance, l’appât démesuré du gain, le manque de réglementation, la spéculation dite « irresponsable », voilà qui aurait mené à la crise, à une trahison de l’esprit du bon capitalisme des capitaines d’industrie. Les bonnes intentions se sont mises à dégouliner du côté
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Les prémices de 2008, ou le capitalisme d’après-guerre, au fil des crises…
Convergences Monde Économie 13 novembre 2018
Durant lesdites Trente Glorieuses (de la reconstruction d’après-guerre au choc pétrolier de 1973), la forte croissance économique dans les pays avancés a permis au patronat de lâcher une infime partie des nouvelles richesses aux travailleurs. L’inflation était forte mais les salaires augmentaient encore plus vite et le chômage était réduit. L’inflation a grimpé et la période a connu de nombreuses grèves – dont évidemment celle de 1968 – qui ont imposé des augmentations de salaire. Au début des années 1980, -
La crise de 2008
Convergences Économie 13 novembre 2018
Pris en étau entre les bas salaires, le chômage, et la nécessité de vendre leurs marchandises, les capitalismes américain et européen (dans une moindre mesure) ont forcé sur le crédit. Au début des années 2000, les foyers américains ont été encouragés à emprunter pour acheter leur maison et des actions. Bien avant Sarkozy, George W. Bush a relancé le slogan d’une « société de propriétaires » (ownership society), une société où chaque famille mononucléaire posséderait une maison et un portefeuille d’actions : la
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Dans la foulée de la crise de 2007-2008 : manifestations, grèves et révolutions arabes
Convergences Économie 13 novembre 2018
Lorsque la crise a éclaté en 2008, il y a eu les nombreuses expulsions de familles populaires américaines, qui se sont retrouvées à la rue. En deux ans et demi, les banques ont saisi 5,5 millions de logements. Il y a eu profusion de sans-abris et profusion de logements vides.
Mais ce sont les populations des pays pauvres qui ont été les premières à payer la crise à cause des fortes augmentations du prix des denrées alimentaires. Avec le retournement du marché immobilier, les capitaux ont cherché de -
Aujourd’hui, où en est-on de cette crise ?
Convergences Économie 13 novembre 2018
Dix ans après la crise de 2008, tout va très bien, puisque le Cac 40 se porte comme un charme. Tout va très bien puisque la production automobile mondiale a dépassé les 97 millions de véhicules pour l’année 2017, 2,6 % de plus qu’en 2016, et 36 % de plus qu’en 2007 (l’année d’avant la crise). Tout va très bien puisque le marché des ventes d’armes est à la hausse, atteint 375 milliards de dollars en 2016 (l’équivalent du budget total d’un État comme la France), soit une progression de 2 % par rapport à
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10 ans après la crise de 2008, il n’y en a toujours que pour les « 1 % »
Éditorial des bulletins L’Étincelle Politique 15 octobre 2018
Alors même qu’on nous dit que les caisses de l’assurance chômage vont repasser dans le vert, gouvernement et patronat veulent réduire les montants et durées d’indemnisation. On nous dit que les caisses retraites sont en panne, et avec la retraite « à points » de Macron c’est y compris les périodes de chômage et les plus bas salaires qui compteront dans le calcul des pensions, histoire de faire baisser leur montant.
Pourtant, il y a exactement dix ans, quand la finance s’écroulait par la faute des -
Des licenciements passés par pertes et surtout profits
Convergences Politique Économie 5 octobre 2016
Pour les « raisons » de cette hécatombe de l’emploi : la crise a bon dos. Dans 90 % des cas (à commencer par Alstom), ce sont des multinationales conquérantes sur le marché mondial qui licencient. En réalité, ce sont les salariés et non les entreprises qui sont menacés. Soulignons que la loi garantit le secret commercial et industriel de tous les licencieurs : les travailleurs n’ont pas le moindre contrôle sur les comptes des entreprises qui invoquent n’importe quels prétextes pour augmenter la productivité,
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2008-2011 : Comment le ciel de la finance nous tombe sur la tête
Convergences Économie 25 septembre 2011
Il a suffi qu’une agence de notation, le 6 août dernier, enlève un malheureux « A » sur trois à la cote qu’elle attribue à la dette américaine, pour que les bourses mondiales reprennent leur yoyo, faisant plonger les « capitalisations boursières » des banques impliquées dans les échafaudages de dettes publiques et privées, et « produits dérivés » bâtis sur elles, mais aussi de groupes industriels. Sans qu’aucun capital réel, aucune usine, aucune machine n’ait disparu pour autant. De simples artifices
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Le syndicalisme face à la crise
Convergences Politique 4 octobre 2009
Aujourd’hui, paradoxalement, au moment où les travailleurs subissent les effets de la plus grande crise depuis 1929, où pour défendre leurs conditions d’existence le besoin d’une organisation au plus haut niveau serait une nécessité, l’absence de réponse des directions syndicales est flagrante. Ce n’est pas la première fois. Car de la naissance des syndicats comme organisations de défense des intérêts économiques, matériels et moraux des travailleurs, souvent illégaux et pourchassés, aux confédérations -
La crise, un an après : ceux qui empochent et ceux qui payent…
Convergences Politique Économie 4 octobre 2009
Un milliard d’euros, c’est le montant des bonus versés par la BNP à ses traders. C’est surtout, face aux milliers de licenciements, le symbole de l’arrogance patronale. La banque explique que si elle ne rémunère pas suffisamment ses traders, ils iront voir ailleurs. La belle affaire ! Comme disaient les travailleurs argentins lors de l’effondrement de leur économie en 2001 : « ¡Que se vayan todos ! » (« Qu’ils s’en aillent tous ! »)
La bourse est repartie à la hausse : l’indice CAC 40 est remonté de 50 %
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Vers la Grande Dépression ?
Convergences Monde 30 avril 2009
La crise actuelle a aux États-Unis des effets plus visibles encore que dans nombre de pays d’Europe, et la situation économique se dégrade de jour en jour. Moins d’une semaine après l’investiture d’Obama, le pays apprenait la plus grosse vague de licenciements jamais annoncés : plus de 74 000 en une seule journée. Ils touchent désormais quasiment tous les secteurs de l’économie américaine, de la finance au bâtiment en passant par l’industrie et le commerce. En janvier dernier, la destruction d’un
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Des banques toujours choyées
Convergences Économie 7 mars 2009
Les banques françaises viennent de publier leurs bilans pour l’année 2008. Quelques-unes s’en sortent assez bien. Par exemple, la Société générale annonce un bénéfice de plus de deux milliards d’euros. Un tiers de ces bénéfices devrait être reversé aux actionnaires. Ceux-ci toucheraient un dividende un peu plus élevé même que l’année dernière. Rappelons que l’État français a versé 1,7 milliard à cette banque en décembre 2008 pour consolider ses fonds propres. En somme, l’État aura financé les dividendes.
Sarkozy
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