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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 107, septembre-octobre 2016 > Alstom, SFR, Latécoère, Arkema... tous ensemble contre les licencieurs

Des licenciements passés par pertes et surtout profits

Pour les « raisons » de cette hécatombe de l’emploi : la crise a bon dos. Dans 90 % des cas (à commencer par Alstom), ce sont des multinationales conquérantes sur le marché mondial qui licencient. En réalité, ce sont les salariés et non les entreprises qui sont menacés. Soulignons que la loi garantit le secret commercial et industriel de tous les licencieurs : les travailleurs n’ont pas le moindre contrôle sur les comptes des entreprises qui invoquent n’importe quels prétextes pour augmenter la productivité, organiser la précarité, en licenciant à tour de bras, tout en se faisant subventionner et soutenir par l’État. Comme PSA au moment de la fermeture d’Aulnay, les entreprises ont toute liberté pour prétexter de prétendues « pertes », pour licencier, fermer des sites et imposer leurs accords compétitivité maison. La loi travail enfin passée ne pourra que les y aider et les encourager.

Une chose est sûre, tous les licencieurs actuels ont les moyens de garantir les emplois et les sites en répartissant le travail entre tous. Sans revenir sur Alstom (voir nos articles) et pour ne citer que quelques exemples :

SFR annonce en août 5 000 départs dits « volontaires » (un tiers des effectifs), son chiffre d’affaires est de 2,5 milliards d’euros, en baisse, mais avec des bénéfices nets en 2015 de 743 millions.

Vallourec (fabrication de tubes pour l’industrie pétrolière) annonce en février la fermeture d’un site près de Valenciennes : 850 emplois supprimés sur 5 000 salariés en France, 2 200 supprimés dans le monde, qui font suite à des milliers déjà supprimés en 2015. L’État, actionnaire à près de 8 %, a lâché à ce moment-là 500 millions d’euros dans l’augmentation de capital, qui a servi notamment à racheter une usine en Chine. La direction prétexte une chute des cours du pétrole et des pertes en 2014 et 2015 pour réduire la capacité de production de 50 %, mais garde le silence sur les deux milliards de dividendes distribués aux actionnaires dans les douze années précédentes (de quoi garantir le salaire de 6 000 salariés pendant dix ans).

Areva se dit « en difficulté » : 1,4 milliard de « pertes » mais un carnet de commande de 29 milliards d’euros ce qui représente sept fois le chiffre d’affaires de 2015.

Sanofi supprime encore 600 postes cette année (5 000 en six ans selon la CGT). Avec un chiffre d’affaires de près de quatre milliards, ainsi qu’un bénéfice net de 352 millions d’euros, contre 77 millions l’année précédente.

L. B.

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