Les patrons de la chimie, comme leurs homologues des autres branches, déconfinent leurs mauvais coups.
Le PDG d’Arkema a annoncé 100 millions d’économies sur les investissements et 50 millions sur les « frais fixes » (comprendre, entre autres, les salaires).
Domo, qui a tout récemment racheté le site de Belle-Étoile à Solvay, parle de 66 postes supprimés dans le monde dont 58 en France. Des « synergies » à faire consécutivement au rachat ? Ce sera sans doute, l’argument des patrons, et ça n’explique pas pourquoi ce serait aux salariés d’en payer la note.
Et Solvay a dégainé un premier plan social qui touche la division Matériaux composites. Sont dans le viseur deux usines en Angleterre et aux États-Unis et 570 postes dans le monde. La direction dit vouloir économiser 60 millions d’euros : une paille par rapport aux 400 millions d’euros de dividendes que les actionnaires viennent de toucher. Et pour les salariés laissés sur le carreau ? Promesse de toucher… la charité dispensée par le fonds de solidarité Solvay, lui-même alimenté par les dons des actionnaires.
Toutes ces attaques sont justifiées de la même manière par les directions : les résultats du début d’année n’ont pas été aussi bons que prévus, et les temps à venir seront plus sombres encore. Cet argument ne vaut pas un clou : les patrons accumulent des montagnes de profits depuis des années ! Ils ne veulent pas mettre la main à la poche. Notre raisonnement doit donc être tout aussi simple : ce n’est pas à nous de faire les frais de leur crise !
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