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Urgences hospitalières

Urgences de Saint-Malo : 56 jours de grève

Mis en ligne le 4 juin 2019 Convergences Entreprises

La grève des urgences du CHU de Saint-Malo a commencé le 14 janvier et s’est terminée le 11 mars. Elle a regroupé une cinquantaine de grévistes. Les conditions de travail des urgences n’ont cessé de se dégrader. On recensait ainsi 25 000 passages aux urgences en 2001, contre 40 000 en 2019 avec le même personnel. De plus, les agents de l’hôpital doivent couvrir les urgences externes dans le cadre du SMUR (Service mobile d’urgence et de réanimation). À partir de 23 heures, il n’y a plus de secrétariat et ce sont les infirmières qui doivent prendre en charge l’administratif. La pénurie de personnel et de lits a abouti à des situations catastrophiques, des patients attendant jusqu’à 24 heures sur un brancard.

Cette grève soutenue par la CGT, FO et Sud a bénéficié d’une grande popularité dans la région. Une pétition a reçu plus de 20 000 signatures, une « Lettre de l’infirmière à son patient », publiée dans toute la presse, a eu un retentissement national, et un clip vidéo a été visionné 800 000 fois. Le 8 février, une manifestation de solidarité à laquelle participaient de nombreux Gilets jaunes a rassemblé plusieurs centaines de personnes.

Pourtant l’Agence régionale de santé n’a accepté que la création de deux postes : un brancardier et une infirmière de nuit. Le problème essentiel est que cette grève est restée isolée. Les syndicats n’ont pas tenté de l’étendre à l’ensemble du CHU et encore moins à d’autres corporations. Ils ont compté bien davantage sur la popularité du mouvement que sur son extension. Aujourd’hui, tous les problèmes demeurent et vont sans doute être aggravés par la fusion entre les hôpitaux de Dinan, Saint-Malo et Cancale. Par exemple il est question de fermer la maternité de Dinan qui effectue 600 accouchements par an. Les déplacements supplémentaires entraîneront inévitablement des risques dans certains cas de grossesse. Cette fusion va aussi représenter une menace pour l’emploi, surtout chez les administratifs, mais pas seulement. Il est question de supprimer 10 % du personnel soit 300 postes, sous la forme de « départs volontaires ».

Correspondant

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Numéro 127, juin-juillet-août 2019