« On n’est pas là » pour se faire réquisitionner
Mis en ligne le 4 juin 2019 Convergences Entreprises
Les réquisitions de Lons-le-Saunier ont suscité de nombreuses réactions de solidarité dont se fait l’écho la page Facebook du comité pour le maintien de la ligne de SMUR menacée (« Du blanc pour sauver des vies »).
Un usager fait ainsi l’éloge de l’attitude attentionnée des soignants. « Elle n’est pas réservée à quelque bourgeois, à quelque actionnaire. Elle est généreusement distribuée, de l’ouvrier blessé à la grand-mère. » Et de rappeler que si nos ancêtres « ont fait tomber les rois, les grands, les seigneurs », et que si les générations suivantes ont défendu des services publics ouvert à tous, personne n’a demandé à les faire démolir pour des raisons budgétaires.
Plus émouvant est le témoignage du conjoint d’une infirmière réquisitionnée que les gendarmes sont venus chercher à son domicile, au milieu de la nuit. Il leur a répondu, machinalement : « Elle est pas là. » Il s’en explique en prenant à partie Macron, le préfet et les gendarmes :
« Si demain vous avez besoin d’infirmières et de médecins pour une épidémie, un attentat, un accident, ne vous inquiétez pas, ils et elles seront toutes là sans même avoir besoin de réquisitions.
Mais tant que vos réquisitions seront pour pallier à vos défauts d’organisation, vos choix économiques au détriment du service, et que vous resterez insensibles au disfonctionnement général du système de Santé,
ELLE EST PAS LÀ.
Si demain vous cherchez mon fils pour aller à la guerre
Il est pas là non plus… »
A. B.
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