En septembre dernier, la direction de SEA Latélec, filiale tunisienne du constructeur aéronautique Latécoère, a licencié 356 travailleuses, sans même respecter le droit du travail tunisien, avec l’aval de la bureaucratie syndicale. Aujourd’hui, Latélec fait faire des heures sup à gogo et a même embauché.
Les licenciées se sont organisées, ont dénoncé ces méthodes et la corruption des dirigeants syndicaux. Elles exigent leur réintégration. Devant l’usine de Fouchana, le sit-in des licenciées se poursuit depuis le 15 mars. Le tribunal a relaxé les grévistes mises en garde à vue. Mais le directeur de la filiale tunisienne de Latélec a refusé de rencontrer le ministre des Affaires sociales et bloque la négociation, étalant ainsi une morgue non seulement patronale mais coloniale. Au-delà de ce directeur, c’est bien sûr toute la direction du groupe Latécoère qui se considère comme au-dessus des lois.
Mots-clés : Tunisie