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Notre colère est toujours là !

Pendant 45 jours, la grève à SNCF et la RATP a été massive, avec des catégories en grève à plus de 90 % comme les conducteurs de métro, et inédite dans sa durée. Alors que la fatigue se fait sentir, au moment où la grève tarde à se généraliser, et que le mouvement marque le pas, le gouvernement n’a pas gagné pour autant, très loin de là !

Rien n’est réglé

La population, qui a bien souvent soutenu la grève, manifestant son soutien aux grévistes, versant aux nombreuses caisses de grève, est contre la retraite à points. Les salariés sont conscients que ce système prétendument égalitaire et universel n’est qu’une des nombreuses manières de nous faire les poches et d’amoindrir le montant de nos futures pensions. Politiquement, le gouvernement a perdu tout crédit : en multipliant les mesures dérogatoires pour désamorcer le mécontentement catégorie par catégorie, il n’a fait que nous conforter dans l’idée que la retraite à points serait une catastrophe pour la masse des salariés concernés. Il ne lui reste donc plus que sa police pour faire face à la colère qui s’exprime. Lors des manifestations massives qui ont eu lieu depuis le mois de décembre, les violences policières ont été systématiques, renforçant la détermination des grévistes, avec des appels à des opérations lignes de métro mortes et à des rassemblements devant les commissariats où leurs collègues étaient détenus.

Pas encore la grève générale… mais la colère générale !

La colère qui continue de s’exprimer est massive, et touche tant de catégories qu’il est difficile de toutes les énumérer. Les avocats ont jeté leur robe, tout comme les personnels de santé de l’hôpital Saint-Louis ont jeté leur blouse lors des vœux de leur direction, les profs jettent leurs cahiers devant la Sorbonne, et des chefs de service de l’hôpital public jettent l’éponge en démissionnant de leurs fonctions administratives, estimant ne pas avoir les moyens de soigner correctement leurs patients.

Actuellement, ce sont les profs qui pourraient bien reprendre le flambeau de la lutte, avec le blocage des épreuves du bac Blanquer (les E3C) au lycée. Ces épreuves de contrôle continu, qui doivent se dérouler sans que ni les profs ni les lycéens n’aient pu en connaître le contenu et s’y préparer, sont le symbole de ce qu’est le bac Blanquer : un bac inégalitaire, organisé ou plutôt désorganisé dans chaque lycée, sans aucun caractère national. Il montre tout le mépris avec lequel le gouvernement considère la population et ses enfants, nos enfants.

Macron et son gouvernement n’ont pas fini d’en voir

Dans un tel contexte, ces derniers jours, les actions se sont multipliées pour montrer que le mouvement continue : les salariés du musée du Louvre ont eu le renfort d’autres grévistes pour bloquer l’accès au musée, les grévistes de l’Opéra ont donné un concert gratuit en présence de nombreuses autres catégories mobilisées contre la réforme des retraites. Et Macron a eu sa soirée au théâtre gâchée, après que les manifestants se sont donné le mot pour venir l’attendre à la sortie… Emmanuel Macron, président des patrons, on vient te chercher chez toi !

La balle est dans le camp des enseignants et des lycéens qui bloquent leurs établissements et manifestent, mais aussi dans notre camp à tous : retrouvons-nous tous ensemble, pour que la colère que nous sommes nombreux à ressentir face à cette société où tout est à l’avantage des plus riches, s’exprime encore plus massivement que le 5 décembre. Le 24 janvier, jour où le projet de loi sur les retraites est présenté en Conseil des ministres, en sera une nouvelle occasion.

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