Vitrines cassées, pavés qui volent et péages en flammes, les images ont fait le bonheur des chaînes d’info en continu. Pour briser l’élan de sympathie que le mouvement des Gilets jaunes suscite auprès d’une large partie de la population, le gouvernement n’hésite pas à parler de « peste brune » ou « d’anarchistes » incontrôlables.
Mais qu’est-ce qu’une boutique de luxe des beaux quartiers saccagée par rapport à des fins de mois qu’on ne peut pas boucler ? Qu’est-ce qu’un graffiti face au mépris social affiché par Macron et ses ministres ? Et de quel côté est la vraie violence quand, à ceux qui expriment leur colère et leur détresse, qui n’arrivent pas à boucler les fins de mois, on oppose gaz lacrymogènes, coups de matraque, arrestations sommaires et justice expéditive ?
Et qui sont les vrais casseurs, si ce n’est ceux qui brisent des vies en supprimant des emplois et jetant les travailleurs à la rue pour qu’accroissent leurs profits ?
Mots-clés : Gilets jaunes | Police