Encore et encore ! Le monde entier a vu la vidéo du meurtre par la police d’un autre homme noir, Tyre Nichols, à Memphis, Tennessee. La police de Memphis l’a arrêté, près de la maison de sa mère, prétextant ensuite une infraction au code de la route. Puis cinq policiers l’ont battu, avec coups de pied au visage, aspergé de gaz au poivre, traîné, la plupart du temps alors qu’il était menotté et qu’il appelait sa mère. Il est resté étendu dans la rue pendant près d’une demi-heure avant qu’on ne le mette sur une civière. Il est mort à l’hôpital trois jours plus tard.
Articles
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Les crimes d’un système d’exploitation : ne mâchons pas nos mots
Éditorial des bulletins L’Étincelle Politique 18 octobre 2021
Jeudi dernier, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a déclaré vouloir déposer plainte contre Philippe Poutou, candidat du NPA à la présidentielle. Son prétendu « crime » ? Avoir répondu à un journaliste que « oui, la police tue », citant nommément des victimes récentes de violences policières. Deux jours plus tard, c’est Macron lui-même qui, au nom de l’État français mais avec soixante ans de retard et en occultant les noms des principaux responsables, a reconnu le massacre par la police française
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Lors d’une interview sur France Info mercredi 13 octobre, Philippe Poutou, candidat du NPA à l’élection présidentielle, a dénoncé les violences policières qui ont cours dans les quartiers populaires et les manifestations. Et rappelé que ces violences tuaient encore chaque année.
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Raté de calendrier ou volonté politique, les deux nouvelles sont tombées le même jour : 1) les voyages gratuits, pour les cheminots et leurs familles (sous certaines conditions) pourraient être remis en question, mais 2) la gratuité du train pour les trajets domicile-travail sera assurée aux policiers, à condition qu’ils se présentent aux contrôleurs à bord des trains, et armés !
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Une avalanche de lois sécuritaires et liberticides depuis le début des années 2000
Convergences Politique 1er décembre 2020
Dans la version initiale de cette loi dite de « sécurité globale », l’article 24 punissait d’un an de prison et de 45 000 euros d’amende « le fait de diffuser, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, dans le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l’image du visage ou tout autre élément d’identification » de policiers. Devant la fronde suscitée, le gouvernement a amendé son article. L’intention de nuire aux policiers devait désormais être « manifeste »… « sans préjudice du droit d’informer » paraît-il. Ce qui ne change rien au problème : cet article donne aux policiers la possibilité d’empêcher toute prise et diffusion d’images ; et, après interpellation, aux juges d’estimer les « intentions ».
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Leur « sécurité globale » dope nos révoltes !
Éditorial des bulletins L’Étincelle Politique 30 novembre 2020
Face à la loi de prétendue « Sécurité globale », ce ne sont pas moins de 70 manifestations qui ont eu lieu le week-end dernier, rassemblant cent trente mille personnes dans les rues selon la police, probablement bien plus. Un raz-de-marée à Paris, et partout des foules compactes. Des pancartes faites maison : « Pas vu pas pris », « floutage de gueule », ou « on vous voit », « Lallement sent Papon » !
- La loi « pour la répression des atteintes contre les forces armées » proposée début octobre devant le parlement a fait naître une vive indignation en Tunisie, notamment parmi la jeunesse. Ce texte de loi est tout entier basé sur le présupposé que la stabilité de la société tout entière reposerait sur celle de ses forces armées. Dans les faits, il pose les jalons d’un droit absolu aux appareils sécuritaire et militaire, appareils qui n’ont jamais été réformés après la fin de la dictature. Le texte est
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Éditorial de l’Étincelle du 23 novembre 2020
Loi sur la « sécurité globale » : Darmanin, le parrain des flics cogneurs
Éditorial des bulletins L’Étincelle Politique 23 novembre 2020
Des manifestants chassés au canon à eau, des journalistes arrêtés pour simplement avoir voulu couvrir l’événement. La scène ne se passait pas dans la Turquie d’Erdogan ou dans la Russie de Poutine, tant décriées par Macron, mais en France devant le Parlement qui s’apprêtait à voter l’article 24 de la « Loi relative à la sécurité globale ». Les flics nous donnent un avant-goût, en quelque sorte, de ce qu’ils comptent faire d’un texte qui interdirait la diffusion d’images d’un policier ou d’un militaire en service pour éviter « qu’il ne soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique ».
- Mardi 17 novembre au soir, à Paris, Toulouse ou Bordeaux, des milliers de manifestants se sont « déconfinés » pour protester contre le projet de loi « sécurité globale » présenté cette semaine à l’Assemblée nationale. Après le succès des premiers rassemblements, de nouveaux appels à manifester sont lancés, en particulier à Paris le samedi 21 novembre à 14 heures 30, place du Trocadéro. De toute évidence, Macron et son staff de ministres n’avaient pas mesuré jusqu’où ne pas aller trop loin, jusqu’où en
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Quelle meilleure manière pour connaître la police de l’intérieur que de devenir flic soi-même ? En septembre 2017, Valentin Gendrot, journaliste de profession, décide d’intégrer l’École nationale de police à Saint-Malo. Une fois diplômé, il exerce un an à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris avant d’atteindre son objectif : intégrer une brigade du commissariat du 19e arrondissement de Paris. Son livre relate cette « infiltration » de deux ans au cœur même de la police.
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Pour son film, le journaliste David Dufresne, qui a enquêté sur les violences policières lors du mouvement des Gilets jaunes, a imaginé un dispositif assez original. Il a invité des universitaires, écrivains, manifestants, journalistes, avocats et policiers à confronter en tête-à-tête – toujours à deux, sans intervention du réalisateur – leur avis sur « le monopole de la violence physique légitime » de l’État. Cette formule du sociologue Max Weber est régulièrement revendiquée par des hommes d’État de tous bords, notamment par le ministre de l’Intérieur Darmanin il n’y a pas longtemps. Les invités visionnent en outre des extraits vidéo des violences policières perpétrées lors des manifestations des Gilets jaunes. S’amorce alors sous nos yeux toute une réflexion sur la violence d’État, y compris par ses principaux protagonistes.
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Réunion publique du 21 juin (partie 3/3)
Violences racistes, violences sociales, même combat !
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Réunion publique du 21 juin (partie 2/3)
En France aussi, la police tue
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Éditorial
« Pas de justice, pas de paix » : L’onde de choc qui parcourt le monde
Convergences Politique 22 juin 2020
Comme la vague féministe dans la foulée de #MeToo en 2017, les vagues de révolte contre les régimes corrompus et les inégalités sociales de l’automne 2019 ou encore les marches de la jeunesse pour le climat, le vent de colère contre le racisme et les violences policières parti des États-Unis a rapidement pris une dimension internationale.
Il a singulièrement touché la France, où les deux manifestations appelées par le Comité Adama les 2 et 13 juin ont réuni des dizaines de milliers de personnes à Paris,
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États-Unis
Dans la foulée de l’immense mouvement anti-raciste : comment aller au-delà de la revendication du « définancement de la police »
Convergences Monde 22 juin 2020
Nous publions ici la traduction d’un article du 19 juin dernier de nos camarades de Speak Out Now. La version intégrale en anglais de leur article est consultable sur leur site web.
Le récent assassinat de George Floyd par la police a suscité l’indignation. Des millions de personnes sont descendues dans les rues pour exiger la fin des violences policières, du racisme systémique et de l’oppression des Noirs.
Le racisme qui alimente les préjugés et la brutalité de la police ne diminue pas. Depuis la -
À Caen aussi...
La manifestation du 5 juin contre les violences policières
La préfecture avait répété dans la presse son interdiction de la manifestation contre les violences policières des deux côtés de l’Atlantique. Pourtant, à l’heure du rendez-vous ce vendredi 5 juin, la place du Théâtre de Caen était noire de monde comme le samedi matin aux beaux jours du mouvement des Gilets jaunes.
Des Gilets jaunes, il y en avait d’ailleurs : plusieurs groupes de quelques dizaines, convaincus que leur mouvement a contribué à mettre en lumière la violence des différentes forces de
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Éditorial des bulletins d’entreprise de l’Étincelle du 8 juin 2020
Police, Macron, Castaner… patrons : ils nous empêchent de respirer !
Éditorial des bulletins L’Étincelle Politique 8 juin 2020
Depuis plus d’une semaine et malgré les interdictions, des manifestations regroupent partout des dizaines de milliers de jeunes qui dénoncent les violences policières. Tous font le lien entre la mort à Minneapolis de George Floyd, étouffé par un flic raciste et celle, ici, d’Adama Traoré en 2016, lui aussi mort entre les mains des flics. Le 30 mai, des manifestations, importantes également, avaient regroupé des sans-papiers pour exiger leur régularisation. Ça barde dans les rues... et Macron préfère - À Paris et dans quelques villes du pays, mardi 2 juin au soir, les rassemblements – interdits ici et là – à l’appel du comité « Justice pour Adama ! » (Adama Traoré, un jeune de 24 ans mort dans une gendarmerie après une arrestation brutale en 2016 à Persan dans l’Oise) ont sacrément décoiffé ! Là où on attendait des dizaines, voire centaines de manifestants, il en est venu plusieurs dizaines de milliers à Paris (probablement 30 000, déjà 20 000 selon la préfecture de police elle-même), plusieurs milliers à
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