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Accueil > Éditos de bulletins > 2019 > avril > 8

Leur « grand débat » prend fin ? Le combat continue !

Le « grand débat » de Macron n’en finit pas de finir. Visite de Macron en Corse boycottée par une bonne partie des élus, séance de « restitution » des débats au Grand Palais, à sa manière, par Edouard Philippe ce lundi 8 avril, où il parle « d’exaspération fiscale », mais se garde bien d’annoncer le rétablissement de l’Impôt sur la fortune… Puis mi-avril pour les premières annonces gouvernementales, et encore, cela pourrait durer jusqu’à l’été.

Le calcul de Macron, en lançant ce « grand bla-bla », c’était de jouer la montre et d’attendre que la contestation des Gilets jaunes s’éteigne.

Sauf que cela n’a pas été le cas. Malgré la répression policière, malgré les campagnes de dénigrement, le mouvement des Gilets jaunes est bel et bien là, toujours au rendez-vous dans les rues les samedis, comme ce samedi à La Défense. Il s’organise et débat, comme à Saint-Nazaire le week-end dernier où plus de 700 délégués de groupes de Gilets jaunes se sont réunis, pour poursuivre le combat contre ce gouvernement des riches.

Les retraites en ligne de mire

Il ne sortira pas grand-chose du « Grand débat » de Macron. En attendant, le gouvernement continue surtout ses attaques contre le monde du travail, avec sa réforme des retraites qui s’approche.

Gérald Darmanin a évoqué la possibilité de reporter l’âge légal de la retraite. Jean-Paul Delevoye, chargé de préparer la réforme, dit, lui, qu’il ne faudrait pas décider un tel report. Il faut croire que certains craignent les réactions que pourrait provoquer une telle annonce. Quoi qu’il en soit, le gouvernement compte bien réduire le montant des retraites en jouant sur les règles de calcul des pensions. Déjà l’âge de départ de 62 ans est largement virtuel pour bon nombre de salariés, pour qui il faut réunir pas moins de 43 annuités de cotisations pour accéder à une retraite dite « à taux plein ».

On va nous expliquer qu’il serait nécessaire d’accepter des coupes sur nos futures retraites parce qu’il y aurait trop de retraités par rapport au nombre d’actifs. On nous répète que comme l’espérance de vie s’allonge, il serait inéluctable de devoir partir à la retraite plus tard, ou avec une pension moindre, ou les deux.

Mais c’est cette société capitaliste qui ne tourne pas rond, elle qui condamne une part importante des travailleurs au chômage et aux petits salaires, ce qui pèse sur les rentrées des caisses de retraite. Quelle logique y a-t-il à laisser les jeunes dans la précarité d’un côté, pour travailler à plus de 60 ans de l’autre ?

Pour Macron et sa classe sociale, l’ordre des choses, c’est de prendre sur le niveau de vie des classes populaires tandis que les grands patrons bénéficient de retraites chapeaux chiffrées en millions. Rien de naturel à tout cela. Leur ordre, il faut le refuser !

Les écoles et lycées sacrifiés

La persistance de la mobilisation des Gilets jaunes contribue à ce que la contestation sociale reste dans l’air, toujours vivace. La mobilisation des enseignants face aux réformes du ministre Jean-Michel Blanquer et le manque de moyens monte aussi en puissance, comme on l’a vu dans les manifestations et grèves du jeudi 4 avril. La jonction des colères, tous ensemble, voilà qui pourrait changer la donne.

Des deux côtés de la Méditerranée

En Algérie, la mobilisation populaire est parvenue à repousser toutes les tentatives de laisser Bouteflika à la présidence : il n’a plus eu d’autre choix que de démissionner. Mais le peuple algérien est bien conscient qu’il ne suffit pas de dégager un président pour faire changer les choses. Il continue à se mobiliser aussi fortement. Les dirigeants algériens s’inquiètent, ne sachant plus comment en finir de cette contestation.

Une inquiétude que doit partager Macron. Car de nos frères d’Algérie, nous pouvons prendre exemple.

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