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Accueil > Éditos de bulletins > 2021 > septembre > 20

Le vaccin est une protection, le capitalisme une agression !

(Crédit Photo : Photothèque Rouge / Martin Noda / Hans Lucas)

La date couperet pour l’obligation vaccinale, fixée par le gouvernement au 15 septembre tout particulièrement pour le personnel hospitalier, sous peine de perdre son emploi ou d’être acculé à un congé forcé sans salaire, a encore dégradé les conditions de travail et de soins dans les hôpitaux. Véran, ministre de la Santé, a annoncé 3 000 suspensions de soignants non vaccinés, relativisant l’impact de la mesure, sur plus de 2,7 millions de salariés concernés. Mais ce chiffre pourrait être largement sous-estimé, et le sous-effectif est tel, dans bien des établissements de santé, que l’absence de quelques collègues suffit à mettre dans une situation plus que critique.

Le gouvernement fanfaronne… pendant que les soignants craquent

Le gouvernement met à son actif le fait que le seuil des 50 millions de personnes ayant reçu au moins une dose de vaccin a été atteint la semaine dernière. Mais cette autosatisfaction ne saurait cacher que sa gestion de la pandémie a été de bout en bout criminelle. Le « quoi qu’il en coûte » avait pour unique préoccupation, non de sauver des vies, mais de préserver les profits des entreprises. Pas de « quoi qu’il en coûte » en revanche pour embaucher dans les hôpitaux et investir dans les équipements nécessaires. Depuis un an et demi, les soignants ont tout vécu : pas de masques, pas de sur-blouses, pas de respirateurs en nombre suffisant, un manque de bouteilles d’oxygène et de lits de réanimation, des soignants obligés par leur hiérarchie à venir travailler alors qu’ils avaient été testés positifs au Covid… Et on en passe. Aux heures les plus graves de l’épidémie, la grande misère des hôpitaux publics a été révélée au grand jour. Que le personnel a tenté désespérément de compenser par des efforts surhumains qui leur ont valu les applaudissements du public, mais pas le moindre geste concret du gouvernement. C’est cette même situation scandaleuse dont témoignent les soignants appelés en renfort aux Antilles : pas assez de masques, de gants, de désinfectant… L’ARS a même demandé à certains d’emporter leur matériel !

La violence du chantage à l’emploi

Après un an et demi de crise sanitaire, rien n’a donc changé dans la situation des hôpitaux. Avec les suspensions des employés non vaccinés, les démissions et les arrêts maladie pour cause de burn-out, c’est même de pire en pire. Celles et ceux qui restent sont transbahutés de service en service pour combler le manque de personnel. Ils deviennent des agents polyvalents, dont on modifie sans cesse les plannings, auxquels on refuse les congés. Face à cette catastrophe depuis longtemps annoncée, le gouvernement ne répond que par la violence du chantage à l’emploi. D’autant plus scandaleuse qu’avec plus de 90 % de vaccinés parmi le personnel de santé, on ne peut pas dire que l’hôpital soit particulièrement en danger. Mais l’occasion est trop belle, pour ces défenseurs forcenés du capitalisme, de taper encore sur les travailleurs et d’inventer de nouvelles mesures de rétorsion. Et voilà que Véran promet encore des contrôles systématiques pour les arrêts des soignants, considérés comme suspects depuis l’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale ! Cette violence, c’est celle dont le gouvernement fait preuve vis-à-vis de l’ensemble des salariés.

En guerre contre le monde du travail

Ce n’est pas au virus que le gouvernement a déclaré la guerre, mais bien aux salariés. Il suspend le salaire des non-vaccinés, programme la baisse des allocations chômage au 1er octobre prochain, prépare une nouvelle réforme des retraites avec le report de l’âge de départ à 64 ans… La coupe est pleine. Il va falloir riposter, cela devient vital pour les salariés des hôpitaux, mais aussi pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs !

L’appel à la mobilisation du 5 octobre prochain est une occasion de montrer notre colère par la grève et les manifestations. Il faut que ce gouvernement comprenne que ses attaques et son mépris ne resteront pas sans réponse.

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