Après un mois de conflit, fin de la grève des salariés de la clinique Jules Verne à Nantes

La clinique mutualiste Jules Verne à Nantes regroupe environ 900 salariés, mais l’établissement fait partie du groupe mutualiste HGO (Hospi Grand Ouest) qui emploie, lui, 4 000 salariés et possède une dizaine de cliniques en Pays de la Loire et Bretagne.

Après avoir débrayé le 29 septembre et les 17 et 18 octobre, une grève pour de meilleurs salaires et conditions de travail a démarré le 20 octobre pour réclamer, entre autres, 10 % d’augmentation. Pendant un mois, la colère s’est exprimée dans tous les secteurs de la clinique, depuis les secrétaires, brancardiers, aides-soignantes, auxiliaires de puériculture jusqu’aux chirurgiens. Les salariés en grève ont aussi su se rendre visibles en organisant des rassemblements devant la clinique et en débrayant plusieurs jours.

Sud-Santé, syndicat majoritaire, a signé ce lundi 21 novembre un protocole de fin de grève comportant : une revalorisation du point d’indice de 3 % ,ce qui correspond pour les plus bas salaires à 45 euros, une prime défiscalisée de 400 euros pour toutes les salariées, des renforts dans certains secteurs, la possibilité de faire une garde en plus par mois, payée en heure supplémentaire.

Un accord jugé peu satisfaisant par les militants comme par les salariés, puisque les raisons d’une colère bien légitime sont toujours bel et bien là, à la clinique Jules Verne. Une colère qui pourrait entraîner avec elle d’autres établissements. Un mouvement de grève dans une clinique privée n’est pas si courant, et témoigne d’un niveau d’exaspération du monde hospitalier qui peut très vite s’enflammer dans un mouvement général.

Correspondant