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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 87, mai 2013 > DOSSIER : Le symptôme Cahuzac

DOSSIER : Le symptôme Cahuzac

Le fantasme du front avec le Front de gauche

Mis en ligne le 30 avril 2013 Convergences Politique

Les discussions ont été nombreuses au sein du NPA tant sur la propagande à tenir à propos de l’affaire Cahuzac que sur l’attitude à adopter vis-à-vis de la manifestation du Front de gauche. Dans une déclaration publiée le 16 avril [1], la direction a finalement choisi son axe, que nous ne partageons pas. Ce dossier de Convergences Révolutionnaires est aussi une contribution à ce débat.

La déclaration du NPA du 16 avril reprend une liste de propositions de réformes institutionnelles, présentées comme des « revendications démocratiques » : suppression du Sénat, « une seule assemblée élue à la proportionnelle », « interdiction du cumul des mandats »« révocabilité des élus » ou encore « fixation du revenu des élus à la hauteur du salaire moyen de la population ».

Une tentative de gauchir le programme républicain du Front de gauche. Et si la déclaration se démarque du mot d’ordre de 6e République, c’est avec quelques précautions : « C’est un vœu pieux que de vouloir moraliser les politiciens professionnels et les institutions de la 5e République [noter la précision du numéro !], tout autant que de prétendre moraliser un système social fondé sur la rentabilité financière, la course au profit et les spéculations. ».

Un peu de tout à ce sujet dans Tout est à nous... à coup sûr un peu trop

Tant pis si ces perspectives se voulant démocratiques sont contradictoires avec l’attitude juste annoncée par ailleurs dans la même déclaration : «  Comment y aurait-il une réelle démocratie quand plus de la moitié des salariés gagnent un salaire net inférieur à 1 700 euros, que le chômage frappe plus de 5 millions de travailleurs, que la précarité se généralise, que près de 10 millions de personnes vivent avec moins de 900 euros par mois, alors que, à l’autre pôle, s’accumulent d’immenses fortunes ?  »

Car l’orientation qui inspire cette déclaration est moins d’avancer une politique de classe, qui imposerait de se démarquer clairement du Front de gauche, que de parvenir à tout prix à une conclusion unitaire, quitte à aller sur le terrain de Mélenchon. C’est de cette manière qu’est présentée la participation à la manifestation du 5 mai : « Il est plus que temps qu’une opposition de gauche au gouvernement se regroupe, se construise, et offre une alternative aux partis de l’austérité. » Une proposition de front politique, donc, adressée de fait au Front de gauche, et qui commencerait à se concrétiser à l’occasion de cette « marche citoyenne pour la 6e République » appelée par Mélenchon !

Comment « l’alternative » proposée par un tel cartel – qui a bien peu de chances de voir le jour – pourrait être autre chose qu’électorale et parlementaire ?

19 avril 2013, M.C. et R.P.


[1Hebdomadaire Tout est à Nous !, n°191, du 18 avril 2013.

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