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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 87, mai 2013 > DOSSIER : Le symptôme Cahuzac

DOSSIER : Le symptôme Cahuzac

L’écran de fumée de la transparence

Mis en ligne le 30 avril 2013 Convergences Politique

L’heure est au déballage contrôlé du patrimoine des politiciens. C’en est risible. On a confirmation que les ministres sont à l’abri du besoin et des soucis des classes populaires. Milieu social généralement favorisé ! Rémunération moyenne d’un peu plus de 9 000 euros brut mensuels, ça baigne ! En matière d’argent pourtant, les ministres ne sont que d’infimes joueurs à côté de ceux qu’ils servent.

Ce déballage, peut-être le « choc de moralisation » promis par Hollande, a pourtant provoqué une levée de boucliers dans le monde politicien. Du « voyeurisme ! », a déclaré le président de l’Assemblée, Claude Bartolone. Même son de cloche chez Mélenchon, pour qui « la transparence ne doit pas être une exigence névrotique ».

Du côté du travailleur pourtant, impossible de rien cacher de ses comptes… ni de ses déficits ! Le patron peut tout savoir. Le banquier aussi. Et les organismes sociaux s’immiscent jusque dans l’intimité familiale. La bourgeoisie et les politiciens trouvent ça normal. La pudeur ne leur vient que dès qu’il s’agit d’eux-mêmes, de leur argent et de leur vie !

L’UMP tente bien de profiter de cette affaire, mais partage avec le PS la volonté que la crise n’aille pas trop loin. Difficile de critiquer la politique menée par Hollande sur le terrain social, vu qu’elle est complètement alignée sur celle de Sarkozy. L’ANI leur semble une excellente idée contre laquelle ils n’ont pu que s’abstenir. Reste donc la critique virulente du « mariage pour tous », derrière laquelle la droite se retranche avec tous les arguments de caniveau qu’elle peut ramasser.

Du côté des millionnaires Le Pen, on est bons copains avec l’avocat d’extrême droite qui a aidé Cahuzac dans ses affaires et on ne s’est pas privé d’ouvrir un compte en Suisse. Du coup, le Front national semble mettre quelque bémol à son refrain « tous pourris » et Marine le Pen en être réduite à ironiser sur la « course à la pauvreté » des ministres et à expliquer en substance qu’un bon responsable politique devrait être un bon gestionnaire de fortune. Autant pour les accents plébéiens du parti d’extrême droite.

Toni ROUVEL

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