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DOSSIER : Industrie de guerre et trafic d’armes à l’heure de la mondialisation

Jamais sans mon Etat

Mis en ligne le 17 mai 2003 Convergences Société

La plupart des grands trusts de l’armement n’auraient jamais connu l’essor qui est le leur sans le soutien étatique. La concentration des trusts privés a été organisée par les Etats-Unis avec la fusion des géants : Lockheed et Martin Morietta en 1991 ou de Boeing avec Mac Donell-Douglas en 1993. L’Europe a fait de même avec EADS ou Thalès. Le secteur des armements est celui qui permet les aides les plus directes de l’Etat aux capitalistes privés, sous prétexte de Défense nationale. En cas de dépassements de budgets ou de retard de livraison, les patrons de l’armement ont toujours gain de cause.

A tout seigneur tout honneur : le trust américain Lockheed Martin, la plus grosse entreprise d’armements des Etats-Unis, teste ses nouvelles armes (avion Raptor, chasseur F16, avion espion U2, missile Patriot, etc...) à Nellis, dans une zone militaire interdite, plus vaste que la Suisse. A la fin des années 1990, Lockheed Martin croulait sous les dettes (plus de dix milliards de dollars). Aujourd’hui, l’entreprise est largement bénéficiaire selon l’Expansion du 19 mars 2003. Entre les deux, il y a eu l’intervention massive de l’Etat américain. L’hebdomadaire américain Business Week du 14 janvier 2002 déclarait, optimiste : « le gros lot tombera en février 2002, lorsque le Pentagone proposera ses priorités de dépenses pour les cinq prochaines années à venir ». L’annonce a dépassé les espoirs des industriels les plus optimistes : 200 milliards de dollars pour Lockheed Martin pour le projet sur cinq ans de construire l’avion Joint Strike Fighter (le plus gros contrat de l’histoire des USA et du monde), et 5,1 milliards de dollars de commandes en 2002 pour le seul secteur aérospatial avec notamment le F-22, encore un avion de chasse américain au coût prohibitif de la firme Lockheed Martin.

R.P.

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