Depuis plusieurs jours, la presse regorge d’articles et d’émissions en hommage à Napoléon Bonaparte, dont c’est le bicentenaire de la mort ce mercredi 5 mai. Macron se rendra même sur le tombeau de l’empereur pour y déposer une gerbe de fleurs.
Pour la bourgeoisie, ce général va-t-en-guerre est un héros national. Il a terminé d’assoir le pouvoir bourgeois en France et dans une grande partie de l’Europe, clôturant la période révolutionnaire. Il a parachevé les institutions adaptées à l’exploitation capitaliste, dotant notamment le pays d’un code civil, instituant l’autorité absolue du père, du mari… et du propriétaire.
La bourgeoisie veut n’en retenir que son État moderne, ses préfets et ses grandes écoles, mais il est aussi celui qui a rétabli l’esclavage huit ans après son abolition en 1794, le prolongeant de plus de 45 ans !
Pour les travailleurs, ce bicentenaire rappelle surtout que capitalisme et barbarie font souvent bon ménage. Alors le 5 mai, célébrons plutôt les 203 ans de Karl Marx !
Mots-clés : Histoire
Envoyer par email
Imprimer cet article