Joe Biden s’est envolé pour le premier voyage au Moyen-Orient depuis son élection. Il se rend d’abord en Israël et en Palestine occupée, puis en Arabie saoudite les 15 et 16 juillet à l’invitation du roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud. Officiellement il s’agit de renforcer le processus de normalisation entre l’État hébreu et certains pays arabes au nom « de la paix ». Mais, en fait, le but réel du voyage est ailleurs. Washington voudrait tenter de constituer une alliance militaire pérenne, une sorte de mini-Otan moyen-orientale, dans le but de contrer l’influence de l’Iran, et dans une moindre mesure, celle de la Russie, dans des pays comme l’Irak, le Yémen, la Syrie, voire le Liban ou Gaza. Pourraient intégrer à terme ce pacte militaire, outre Israël et l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn, la Jordanie et l’Égypte. Jusqu’à présent les rivalités et les conflits ouverts ou larvés entre ces États, et une certain manque de confiance à l’égard des États-Unis, ont empêché la réalisation d’un tel projet qui, de plus, susciterait sans doute l’hostilité d’une bonne partie de l’opinion publique des pays arabes. Il y a donc encore loin de la coupe aux lèvres.
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