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- L’État français pense avoir éteint le mouvement de colère qui a secoué la Guadeloupe et la Martinique depuis mi-novembre. Sa recette : la répression, et des promesses de négociations. Les barrages ont été démantelés un par un. Des militants syndicaux ont été arrêtés chez eux et accusés d’entrave à la circulation. En Guadeloupe, le procès de Gaby Clavier, militant du syndicat UGTG (indépendantiste) accusé d’avoir menacé le directeur de l’hôpital de Pointe-à-Pitre, a cependant été repoussé à février prochain :
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Éditorial
Guadeloupe-Martinique : si violence il y a, c’est bien celle de l’État colonial français
Convergences Monde 5 décembre 2021
Le vent de révolte qui souffle depuis deux semaines sur la Guadeloupe, suivie de la Martinique, ne s’apaise pas. Manifestations, barrages de route dont certains sont défaits par la police de nuit pour être reconstruits le lendemain, c’est la colère sociale des plus pauvres, salariés et chômeurs des villes et des campagnes, qui explose dans la mobilisation actuelle.
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Guadeloupe-Martinique : si violence il y a, c’est celle de l’ordre colonial et de la pauvreté
Éditorial des bulletins L’Étincelle Politique 29 novembre 2021
Un vent de révolte souffle sur la Guadeloupe et la Martinique : grèves, manifestations, barrages de route dont certains sont défaits par la police et aussitôt reconstruits. C’est la colère légitime des plus pauvres, salariés et chômeurs qui explose face au mépris des autorités. Le passe sanitaire imposé par le gouvernement, qui a brutalement suspendu de leur travail, sans solde, des centaines de soignants, de pompiers et d’autres salariés, a été une injustice de plus qui a fait déborder le vase. Mais -
Si violence il y a, c’est bien celle de l’État colonial français
Éditorial des bulletins L’Étincelle Monde 22 novembre 2021
Face à une semaine de grève générale qui a débuté le lundi 15 novembre en Guadeloupe, et plusieurs nuits d’émeute et pillage de commerces, le gouvernement français répond par la violence de la répression : couvre-feu dès 18 heures et envoi à la rescousse de 200 policiers et gendarmes supplémentaires, et quelque 50 agents du Raid et du GIGN. Même des médias enclins à relayer la parole officielle et qui focalisent sur « des nuits de violence », soulignent qu’il s’agit bien d’une explosion de colère sociale,
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À l’appel d’un collectif d’organisations syndicales et citoyennes, la Guadeloupe entame aujourd’hui son cinquième jour de grève illimitée contre l’obligation vaccinale et le passe sanitaire. Une mobilisation, qui concerne aussi la Martinique, et qui touche en priorité les soignants et les pompiers, mais aussi les enseignants, les pompistes, les salariés de l’hôtellerie et de la restauration, les territoriaux, etc. Elle ne se résume pas à une question de santé publique car, en réalité, c’est tout un ensemble de problèmes sociaux et économiques qui secouent l’île.
- Le 23 septembre, la Guadeloupe a été placée, comme Marseille, en alerte rouge par le gouvernement. Si c’est surtout la situation marseillaise qui a fait les gros titres, en Guadeloupe aussi la colère gronde.
Les différentes statistiques (incidences, prévalence) relatives à la Covid-19 étaient jusqu’à peu similaires à celles des grandes agglomérations françaises. Mais un détail change la donne sur place : le seul hôpital universitaire de l’île, touché par un très grave incendie en novembre 2017, n’a
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Roman
Là où les chiens aboient par la queue
de Estelle-Sarah Bulle
Convergences Culture 15 juin 2019
Là où les chiens aboient par la queue
de Estelle-Sarah Bulle
Liana Levi, 19 euros, sortie en poche en septembre 2018 chez Piccolo à 11 euros. Ce premier roman d’une auteure d’origine guadeloupéenne brasse les thèmes de l’émigration, de l’identité, de l’acculturation, de l’exploitation, à travers la vie de trois frère et sœurs en Guadeloupe puis en France métropolitaine qui se racontent à leur fille et nièce. Des sujets rarement évoqués dans la littérature française puisqu’il est notamment question du -
La Guadeloupe, un an après la grève générale : toujours debout contre la « pwofitasyon »
Convergences Monde 16 février 2010
La population de Guadeloupe a aussi été secouée à sa façon par le séisme en Haïti. Moins que d’autres, elle pouvait être insensible au sort tragique de ses voisins. Le passé commun, de l’esclavage et aussi de la révolte contre celui-ci, la langue très proche, le créole, héritée de cette oppression coloniale au profit de la même bourgeoisie française, la présence actuelle en Guadeloupe de nombreux Haïtiens ayant fui la misère de leur pays, en sont les raisons les plus directes. Sans oublier que toutes les îles
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Guadeloupe : Patrons et pouvoir n’admettent pas la défaite, les travailleurs ne baissent pas la garde
Convergences Monde 30 avril 2009
Le gouvernement a finalement décidé d’étendre à toutes les entreprises de l’île l’accord salarial signé le 26 février dernier après 44 jours de grève générale. L’accord, appelé Jacques Bino, du nom du syndicaliste tué lors de tirs dans une cité, après qu’un premier reniement du gouvernement eut tendu la situation, a cependant été amputé d’un article.
Cet article 5 stipulait que les entreprises prendraient elles-mêmes en charge l’augmentation des salaires de 200 euros, au terme des trois ans pendant lesquels l’État -
Guadeloupe : et maintenant ?
Convergences Monde 30 avril 2009
La grève générale qui vient de se dérouler en Guadeloupe tranche avec la plupart des combats ouvriers auxquels nous avons l’habitude d’assister ici en France. Cette lutte a été menée jusqu’au bout de ses possibilités, sans que ceux qui ont été à sa tête se soient à aucun moment retrouvés à jouer les pompiers de service, se mettant en travers de la combativité ouvrière, rôle auquel se complaisent habituellement les directions des grandes centrales syndicales et la gauche, dès qu’un mouvement prend de l’ampleur.
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