L’agitation ne retombe pas à Hong-Kong. Sur les sept millions d’habitants de la ville, deux millions sont descendus dans les rues le dimanche 16 juin. Vendredi 21 juin, des milliers de personnes attaquaient le QG de la police, casque de chantier sur la tête. En cause, une loi d’extradition vers la Chine visant en principe les criminels, mais en réalité aussi les opposants politiques au régime de Pékin. Depuis que cette ancienne colonie anglaise est redevenue chinoise en 1997, elle bénéficie en effet de plus grandes libertés que le reste de la Chine.
Au-delà, c’est le départ de la chef du gouvernement de Hong-Kong nommée par Pékin que demandent les manifestants. À portée de métro de zones industrielles groupant des millions d’ouvriers chinois dépourvus de tout droit, Hong-Kong pourrait embraser la Chine.