Le Parlement polonais a définitivement validé vendredi le projet gouvernemental de construire un mur à la frontière avec la Biélorussie pour empêcher les migrants et les réfugiés d’entrer dans le pays. Le coût de ce mur, qui doit s’étendre sur plus de 100 kilomètres est évalué à 353 millions d’euros. Varsovie et l’Union européenne accusent le président biélorusse Alexandre Loukachenko de faire venir des ressortissants de pays du Moyen-Orient et d’Afrique à Minsk puis de leur faire passer les frontières de la Lituanie, de la Lettonie et de la Pologne en représailles aux sanctions économiques infligées par l’UE à son régime. C’est sans doute vrai. Mais au final ce sont les migrants qui trinquent. D’autant plus que la Pologne a imposé l’état d’urgence dans la zone frontalière, y a dépêché des milliers de soldats, légalisé la pratique du refoulement direct par la force et empêché journalistes et humanitaires d’avoir accès à cette zone. Conséquence : plusieurs migrants, bloqués dans un no man’s land entre les deux pays, sont déjà morts de froid, de faim, d’épuisement et de maladies.
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