Manifestations européennes du 14 novembre : En Italie , la jeunesse dans la rue
Mis en ligne le 28 novembre 2012 Convergences Monde
En Italie, à l’appel de la CGIL et des syndicats « de base », les travailleurs sont descendus dans la rue, en particulier ceux des nombreuses entreprises menacées de fermeture ou de suppression d’effectifs. Mais la journée du 14 novembre a été également marquée par d’importantes manifestations de lycéens et étudiants. La contestation avait déjà commencé quelques jours avant, contre les mesures d’austérité frappant l’enseignement, et l’on comptait près d’une centaine de lycées occupés.
La presse cite le chiffre de 200 000 lycéens et étudiants qui ont manifesté dans 87 villes. Le gouvernement a fait donner la matraque contre les manifestants. Les forces de police ont été extrêmement violentes, en particulier à Rome. Les vidéos publiées sur Internet ont suscité l’indignation à tel point que, après avoir d’abord affirmé son total soutien à la police, le gouvernement a dû promettre l’ouverture d’une enquête.
Si le gouvernement a, pour l’instant, reculé sur l’augmentation sans compensation d’un tiers des horaires de cours des professeurs, qui devait passer de 18 heures à 24 heures hebdomadaires, restent les nouvelles restrictions d’un milliard d’euro (sur un total de 11,5 milliards) prévus dans la loi de stabilité 2013, et la réforme de l’école qui veut donner plus d’ « indépendance » aux établissements scolaires, avec la possibilité de recruter directement des enseignants dans le privé.
La mobilisation continue
Les lycéens et étudiants restent mobilisés. Le 17 novembre, il y a eu de nouvelles manifestations à l’occasion de la « journée internationale de l’étudiant » et il est envisagé une autre journée de protestation le 24 novembre.
Du côté syndical, la Fédération de l’enseignement de la CGIL affirme son soutien à la lutte des étudiants, en déclarant « ce qui est certain, c’est que nous ne laisserons pas ces jeunes tout seuls… », mais il s’agit plus de proclamations qu’autre chose. La palme revient à la CISL pour qui la réforme de l’école est « l’objet d’une polémique infondée et instrumentalisée ».
En Italie comme ailleurs, l’heure est pourtant à l’unification des luttes de tous ceux qui refusent les politiques d’austérité.
18 novembre 2012, Thierry FLAMAND
Mots-clés : Italie