Depuis une semaine, Tripoli, la deuxième plus grande ville du Liban, est secouée tous les soirs par des manifestations dénonçant la pauvreté, l’inflation galopante et la pénurie qui touche certains produits de base. Le confinement strict depuis le 14 janvier a encore aggravé les effets de la crise économique : beaucoup ont perdu leur travail et avec lui leur seule source de revenu en l’absence ou presque de tout dispositif de compensations.
La répression des manifestations par l’armée a fait des centaines de blessés et deux morts. Les forces de l’ordre libanaises sont largement équipées depuis des années avec du matériel français (gaz lacrymogène, balles en caoutchouc, lance-grenades…) comme l’a révélé récemment Amnesty International. Quand il s’agit de réprimer des soulèvements populaires, l’État français répond présent.
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