Pour le dixième vendredi consécutif, le 27 avril les rues d’Alger étaient noires de monde. Les manifestants ne veulent pas se contenter du départ de Bouteflika mais entendent renverser ce système corrompu qui essaye de se maintenir tant bien que mal. « Il faut qu’ils partent tous » pouvait-on lire sur les banderoles du défilé.
Dans le même temps, des dizaines de milliers de manifestants continuaient de manifester dans les rues de Khartoum, au Soudan, pour montrer leur opposition au Conseil militaire. Celui-ci essaye de maintenir le pouvoir de la caste au pouvoir malgré la destitution d’Omar Al-Bachir.
Dans les rues de Rabat et des grandes villes marocaines, plusieurs milliers d’enseignants ont également manifesté leur colère contre le manque de moyen dans l’éducation. Quelques jours auparavant, d’autres manifestations avaient lieu en soutien aux détenus du Hirak, le mouvement de protestation qui avait ébranlé la région du Rif et la monarchie marocaine en 2016.
D’Alger à Khartoum, en passant par Rabat, la colère des plus pauvres s’exprime avec une radicalité et une détermination rares contre la misère et ceux qui en sont la cause.