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Accueil > Autres > Grève contre la réforme des retraites de 2019-2020

La mobilisation dans l’éducation s’amplifie

23 janvier 2020

La mobilisation des enseignants et, dans beaucoup de régions, des lycéens se propage à tout le territoire. Des centaines d’établissements du secondaire sont touchés. La liste s’allonge tous les matins d’établissements mobilisés, d’enseignants en grève contre le Bac Macron-Blanquer pour perturber les épreuves. On atteint 90 % de mobilisation dans les départements et régions d’outre-mer (93 % des lycées fermés en Guadeloupe).

Et partout cette grève s’organise : à partir de tournées dans les établissements, ou à l’aide des différents contacts établis depuis des années, de multiples coordinations fleurissent, rassemblant les lycées, les collèges et même les écoles d’un secteur géographique pour décider des dates et des lieux des futurs rassemblements, discutant d’y inviter des cheminots, des agents RATP, des parents…

Enfin, dans la plupart des régions, les lycéens prennent part au boycott à côté de leurs enseignants et forcent le report des épreuves.

La grève des enseignants continue, s’amplifie et se rend visible

En arrière fond il a évidemment la mobilisation sur les retraites qui justifie et explique une telle propagation. Le gros des enseignants est en mouvement depuis le 5 décembre et, pour une part minoritaire mais réelle, en grève reconductible (surtout avant les vacances et notamment dans le primaire).

Non seulement la grève a atteint plusieurs fois des seuils historiques (5/12, 17/12, 9/01) mais l’idée de se mettre en grève à quelques centaines entre deux « temps forts » s’est concrétisée ici ou là tout au long de ces dernières semaines. Une belle manifestation de l’idée selon laquelle « pour qu’il y ait des temps forts, il faut qu’il n’y ait pas de temps morts ».

Les enseignants se mettent, en toute conscience de leur rôle, à occuper le devant de la scène, afin que le bras-de-fer général avec le gouvernement se poursuive. Pour beaucoup, si ce n’est la majorité, la mobilisation contre le Bac Blanquer est l’occasion et le moyen pour la mobilisation sur les retraites de se poursuivre et peut-être de prospérer…

Beaucoup de ceux qui sont en grève le sont tout autant contre la réforme des retraites, convaincus que les enseignants en sont les grands perdants, que contre la restructuration globale du secteur, des métiers et du statut. Le fait que le gouvernement ait proposé des primes minables (même pas le rattrapage du gel des salaires) « en échange » de la restructuration et l’augmentation de la charge de travail (que tout le monde refuse) ne passe pas.

Le gouvernement le sait tant et si bien que les annulations d’épreuves se multiplient afin que le boycott du Bac ne s’installe pas comme la tribune de la grève contre la réforme des retraites.

Et le gouvernement n’est pas à l’abri d’une mobilisation lycéenne qui s’enclenche et se propage dans le sillage de celle des enseignants.

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