Aller au contenu de la page

Attention : Votre navigateur web est trop ancien pour afficher correctement ce site internet.

Nous vous recommandons une mise à niveau ou d'utiliser un autre navigateur.

Accueil > Les articles du site

Italie : un militant syndical tué pendant un piquet de grève

19 juin 2021 Article Monde

Le 18 juin, jour de la grève nationale de la logistique à l’appel du syndicat de base SI-Cobas, un chauffeur de camion a forcé le piquet de grève devant l’entrepôt LIDL de Biandrate (dans la région du Piémont), tuant Adil Belakdim, militant syndical du SI Cobas. Le premier ministre, Draghi, a fait semblant de s’en émouvoir et demandé l’ouverture d’une enquête. Mais le comportement criminel du chauffeur n’est pas seul responsable.

La lutte pour imposer les droits des travailleurs de la logistique

Depuis une dizaine d’année, le SI Cobas lutte pour imposer les droits des travailleurs de la logistique, le plus souvent immigrés, surexploités à travers un système mafieux de contrats et sous contrats. En réponse, le patronat de la logistique a déclenché un climat de répression, faisant appel à la police ou à des milices privées contre les grévistes.

Le 11 juin déjà, un piquet de grève avait été agressé devant l’entrepôt FedEx-Zampieri de Tavazzano (en Lombardie) sous les yeux de la police qui avait laissé faire, et un gréviste avait été transporté dans le coma à l’hôpital. FedEx avait voulu faire croire à l’action spontanée de travailleurs exaspérés de ne pas pouvoir travailler. En réalité, la vidéo tournée par le SI Cobas montre clairement qu’il s’agissait d’une agression en bande organisée, dirigée par des nervis envoyés par le patron pour casser le piquet de grève à coup de pierres et de gourdins. [1]

Le piquet était organisé par des travailleurs de l’entrepôt de Plaisance (Emilie-Romagne) dont la direction, suite à deux mois de grève, a annoncé le licenciement des 280 salariés [2].

 

Grève de solidarité chez Electrolux le 18 juin

En réaction au meurtre de Adil Belakdim, chez Electrolux à Susegagna (région Vénétie) des syndicalistes oppositionnels de la CGIL (principale confédération syndicale italienne) ont immédiatement appelé à la grève. On pouvait lire sur une affiche écrite par des travailleurs d’Electrolux : « Si l’on touche à l’un d’entre nous, on nous touche tous. Grève de protestation et de colère ».

Alors que le gouvernement italien a annoncé pour fin juin la fin du blocage des licenciements, décrété en échange du paiement du chômage temporaire pendant la pandémie, l’heure est plus que jamais à préparer et coordonner les luttes.

19 juin 2021, Thierry Flamand

Mots-clés :

Imprimer Imprimer cet article