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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 19, janvier-février 2002

Editorial

Faire campagne pour Arlette Laguiller

Mis en ligne le 1er février 2002 Convergences Politique

Pour les travailleurs l’enjeu des élections présidentielles de ce printemps 2002 n’est pas de départager Chirac et Jospin. Ils cohabitent depuis près de cinq ans, pourquoi les distinguer ? Pas plus que de départager la droite et la gauche aux élections législatives qui suivront. Au gouvernement celle-ci fait la même politique que celle-là, la preuve n’est plus à faire.

Mais si les résultats de l’extrême gauche sont bons, en tout cas en progression visible – et ce n’est pas exclu – ce sera alors un encouragement non seulement à tous les militants et sympathisants de l’extrême gauche, évidemment, mais bien au-delà à tous les travailleurs écœurés mais impuissants à faire entendre leur colère.

Or, dans les présidentielles, il est évident que l’extrême gauche sera jugée en progression ou non au vu des résultats d’Arlette Laguiller. Pas seulement par les médias, mais également par l’ensemble des électeurs. Parce que c’est elle que ceux-ci connaissent comme la représentante de l’extrême gauche. Parce que c’est elle qui a effectivement porté les couleurs du mouvement révolutionnaire depuis vingt-cinq ans, y compris à des moments plus difficiles électoralement, quand justement d’autres organisations trotskistes préféraient ne pas affronter la gauche officielle, de peur d’être accusées de lui faire du tort. Parce que tout simplement d’une élection à une autre c’est seulement ses résultats qui peuvent être comparés.

Certes cette année la Ligue Communiste Révolutionnaire présente Olivier Besancenot. Et le Parti des Travailleurs vient à son tour d’annoncer la candidature de Daniel Gluckstein. La Fraction de Lutte Ouvrière, qui édite maintenant seule Convergences Révolutionnaires, a milité pour qu’un accord se fasse entre la LCR et LO sur une seule candidature aux présidentielles, bien consciente que la multiplicité en la matière, sans être une catastrophe, n’était pas automatiquement un bien. L’accord ne s’est pas fait, en partie nous le savons du fait de l’attitude de LO, alors que la LCR envisageait – après avoir, hélas, bien trop tardé depuis des années – de cesser d’apporter automatiquement ses suffrages à la gauche gouvernementale, même au deuxième tour.

Maintenant les deux candidatures sont lancées. Mais il reste bien évident qu’il est improbable que ce soit sur les résultats d’Olivier Besancenot (et pas davantage d’un candidat PT) que les électeurs, les travailleurs et même les militants ouvriers jugeront que l’extrême gauche a enregistré un succès. Tout au plus ces résultats, que nous souhaitons les meilleurs possibles cela va sans dire, seront ajoutés à ceux d’Arlette Laguiller pour conforter ce succès. A condition que les résultats de la candidate de Lutte Ouvrière soit d’abord eux-mêmes enregistrés comme un succès.

C’est une raison supplémentaire, pour tous les militants qui entendent que ces élections servent, au moins dans la faible mesure où des élections le peuvent, aux intérêts de la classe ouvrière, de faire campagne pour la candidature d’Arlette Laguiller. Elle s’ajoute à une première raison plus fondamentale : la plate-forme de la candidate de LO est un programme de lutte de classe, sans ambiguïté « dans le camp des travailleurs », sans jamais avoir fait de concessions à une gauche qui soutient un gouvernement anti-ouvrier.

Le 13 janvier 2002

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