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Comment droite et gauche ont rogné sur les retraites

2 juin 2022 Brève Politique

Après avoir annoncé sa décision de porter la retraite à 65 ans, Macron a fait machine arrière en se disant « prêt à bouger ». Le nouveau gouvernement va donc remettre le sujet sur le tas en essayant de trouver des astuces pour ne pas heurter de front trop de monde. Et c’est un domaine où les exemples sont multiples. En 1987, le « gaulliste social » Philippe Séguin, ministre des Affaires sociales du gouvernement Chirac sous la présidence du socialiste Mitterrand, décide d’indexer les retraites sur l’inflation et non plus sur l’évolution des salaires qui alors augmentaient plus vite. La gauche, revenue au gouvernement, ne touche pas à cette mesure qui sera rendue définitive par Édouard Balladur en 1993. Et c’est le même Balladur qui allonge la durée des cotisations de 37,5 à 40 ans et reporte sa base de calcul sur les 25 dernières années, au lieu de 10. Fillon porte la durée de cotisation à 42 ans et en 2010 Sarkozy franchit le pas et fixe l’âge de la retraite à 62 ans. La gauche prend le relais et Marisol Touraine, en 2014, augmente la durée des cotisations à 43 ans et décide d’indexer les pensions non plus sur l’inflation de l’année à venir mais sur celle de l’année passée. Bref, droite et gauche réunies ont spolié les retraités d’au moins 30 milliards d’euros par an au cours des dernières décennies. Et sans une mobilisation profonde, le pire est peut-être à venir.

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