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Centre Hospitalier de Saint-Denis

Bulletin du 11 janvier 2022

11 janvier 2022 Brèves d’entreprise

Pas des robots

Les urgences pédiatriques ont fermé la semaine dernière. Les collègues étaient arrêtées par leur médecin. Cela faisait des mois qu’elles alertaient sur une tension très forte sur le nombre de passages aux urgences pour diverses pathologies et qu’elles réclamaient des renforts, soit dit en passant demandés depuis plusieurs années. Elles alertaient sur leur épuisement physique et psychique, le burn-out. Elles alertaient sur le risque pour les soins, les enfants… Mais en pédiatrie aussi l’heure n’est pas à la création de postes, que ce soit IDE, AP, brancardier… Certaines demandes de créations de postes viennent enfin d’être actées, mais pas toutes... La politique reste au colmatage : jusqu’où ? Ce sont toujours les budgets qui imposent des restrictions, alors que les besoins devraient imposer le budget.

Jusqu’où irons-nous ?

Aux urgences adultes la question se pose aussi. 2h30 d’attente rien qu’avant de pouvoir être vu par l’infirmier d’orientation et d’accueil (IOA) il y a quelques jours. Et pas de renforts actés, enfin jusqu’à la mobilisation récente des collègues. L’épuisement de répéter encore et encore les besoins est là aussi, jusqu’au matériel. En s’organisant unis autour de nos besoins, sans se soucier des méandres hiérarchiques qui les mènent à des impasses, on peut s’imposer.

« Vous attendez quoi ? Qu’on perde un petit ? »

Grève illimitée à l’hôpital des enfants de Toulouse à partir du 11 janvier pour protester contre la mise en danger des patients et un niveau de souffrance au travail jamais atteint. « On est censé avoir une infirmière pour 2 enfants, on se retrouve à une pour 8… certaines nuits, une pour 19 ! ». L’hôpital est saturé depuis septembre : trous dans les plannings, absence de remplacement pour les soins critiques, heures supp’ prises sur les jours de repos, patients pris en charge dans les couloirs... La direction n’hésite pas à avoir recours à des méthodes de terreur : elle a radié une infirmière en burn-out pour « abandon de poste ». Condamnée en justice pour cela, la direction persévère : en décembre, elle menace des infirmières de sanctions pour les empêcher d’aller témoigner au CHSCT !

Minutes de silence : l’occasion pour du bruit !

Lancés par des collègues d’Alsace en décembre, les rassemblements font tâche d’huile. La semaine dernière plus de 15 hôpitaux ont participé à ces rassemblements. Le mouvement, qui a été suivi à Saint-Denis, est l’occasion de se mobiliser avec d’autres hôpitaux. À la Pitié-Salpêtrière, 250 collègues se sont réunis dans le parc ce vendredi dernier et les prises de paroles se sont enchaînées.

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