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Aux côtés des Gilets jaunes, une seule voie : généraliser le conflit

Samedi 1er décembre, les Gilets jaunes ont une nouvelle fois manifesté dans tout le pays, s’en prenant aux symboles de l’État, affrontant les flics et semant la pagaille dans les beaux quartiers. « Je n’accepterai jamais la violence », a déclaré Macron. Mais de quel côté vient la violence ? De ceux qui se soulèvent contre la vie chère ? Ou bien du gouvernement, dont la seule réponse aux Gilets jaunes est de leur envoyer la police ?

Les caisses ne sont pas vides pour tout le monde

Macron multiplie les provocations. D’une part, il « refuse de changer de cap ». Pas de baisse des taxes indirectes, pas d’augmentation du Smic ni des retraites. Pour le ministre François de Rugy, « on ne peut pas demander la baisse des taxes et la hausse des investissements dans les services publics ». Mais aucun de nous n’a oublié que dès les premiers jours de son mandat Macron a supprimé l’ISF. Pour faire plaisir aux plus riches, il a fait une croix sur des milliards de recette. Et les Gilets jaunes revendiquent, précisément, le rétablissement de l’ISF.

D’autre part, Macron demande à son ministre de l’Intérieur de renforcer la répression. Et le même de Rugy, pourtant ministre de la Transition écologique, répète comme un perroquet que la « sécurité » est la « priorité absolue ». Macron, lui, va sur les Champs-Élysées rendre hommage à la police et verser une petite larme symbolique devant l’Arc de triomphe. Sur le monument, les Gilets jaunes ont tagué qu’ils « triompheront ». On ne peut que le souhaiter !

Les femmes, les salariés les plus mal payés, les précaires, les jeunes, les retraités, tous en première ligne

Il est déjà loin le temps où le gouvernement cherchait à faire trembler dans les chaumières en prétendant que les Gilets jaunes étaient manipulés par l’extrême droite. Fort heureusement, l’extrême droite est dépassée par les événements, ainsi que par ceux et celles qui participent aux manifestations : des travailleurs de toutes origines, souvent de petites entreprises, des précaires, des sans-emploi, des retraités, des « micro-entrepreneurs » surexploités par leurs clients. Le discours anti-taxes fait partie des rengaines démagogiques de Marine Le Pen ; mais celle-ci n’a jamais défendu les salariés et les classes populaires. Et ce n’est pas un hasard si elle vient à nouveau de se prononcer contre la hausse du Smic, pourtant réclamée par les Gilets jaunes. Comme Macron, cette millionnaire est du côté des riches.

On s’organise à la base

Macron invite les politiciens chefs de partis et des « représentants » autoproclamés des Gilets jaunes à gentiment parlementer, en espérant que cela calmera le jeu. Mais leurs palabres électoralistes ne doivent pas nous tromper. C’est sur nos seules forces qu’il faut compter pour renforcer le mouvement actuel, l’élargir et le mener jusqu’au bout de ses possibilités, en nous organisant nous-mêmes.

Nous ne sommes rien, dit-il ? Soyons tout !

Les directions syndicales, pour l’heure, ne se sont pas montrées à la hauteur, alors qu’elles devraient appeler à la grève et se joindre au mouvement. Mais à la base, de nombreux syndicalistes et militants ouvriers n’hésitent pas à faire le lien, en portant aussi leurs propres revendications. Samedi dernier, des cortèges syndicaux ont fraternisé avec les Gilets jaunes. Les lycéens également sont entrés dans la danse, faisant grève par solidarité mais aussi contre Parcoursup et la réforme du bac.

Tous ensemble !

Les Gilets jaunes ont montré une préoccupation constante, celle de bloquer l’économie. Il faut en être. Participer, le plus nombreux possible, à toutes les manifestations. Mais aussi bloquer l’économie sur notre lieu de travail au moyen de la grève.

Les Gilets jaunes ont donné l’exemple de la détermination à l’ensemble du monde du travail. Tous ensemble, saisissons-nous de ce mouvement pour porter nos exigences fondamentales :

Hausse du pouvoir d’achat pour tous ! Annulation des hausses de taxes ! Augmentation immédiate des salaires et des pensions ! Indexation des salaires sur les prix ! Suppression de tous les impôts indirects ! Partage du travail entre tous !

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