Ces derniers jours, l’épidémie de braquages de banques qui touche le Liban depuis plusieurs mois s’est accélérée. Mais on est loin de Jacques Mesrine ou de La casa de papel : les braqueurs d’un jour ne sont que des petits ou moyens épargnants dont les dépôts sont bloqués depuis trois ans par des banques au bord de la faillite. Ces Libanais viennent donc braquer leur banque pour récupérer… leur propre argent. Réaction de l’État libanais : fermer toutes les banques jusqu’à nouvel ordre.
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Liban : la révolution nait des entrailles du chagrin, documentaire de Sarah Claux, Arthur Sarradin et Charbel El-Cherif
LCP, 2021, 52 min, replay sur la chaîne
Le titre du film, Liban : la révolution naît des entrailles du chagrin, peut apparaître obscur ou provocateur. Le plongeon dans ces semaines de révolte en dit pourtant la grande force. Durant cinquante minutes, quatre militants de la Thawra (révolution) sont interviewés et revivent leur révolution : du 17 octobre 2019 jusqu’à l’explosion du port de Beyrouth en août 2020, ils font partager leurs espoirs, leur colère et les transformations de leur pays. Ils viennent de la capitale, Beyrouth, de Tripoli
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Liban
Un an après la catastrophe du port de Beyrouth, la classe politique fait front contre les juges
Le 4 août 2020, une explosion détruisait le port de Beyrouth et dévastait des quartiers entiers de la capitale. L’énorme déflagration avait été déclenchée par un incendie dans un entrepôt qui abritait 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium stockées « sans mesures de précaution », de l’aveu même des autorités. La tragédie faisait plus de 200 morts, 6 500 blessés et 300 000 sans abris. Selon l’ONU 73 000 appartements, 163 écoles et 6 hôpitaux avaient été détruits ou endommagés.
- Jeudi 22 octobre 2020, Saad Hariri a été nommé Premier ministre avec comme charge de former un nouveau gouvernement. Le Liban n’a en effet plus de gouvernement depuis la démission d’Hassan Diab, à la suite des explosions au port de Beyrouth au mois d’août et des manifestations qui les avaient suivies. Saad Hariri n’est qu’un revenant : dirigeant du Courant du futur (sunnite), il était Premier ministre en octobre 2019 lorsque d’immenses manifestations avaient éclaté partout dans le pays. Il avait alors
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Liban : un an de contestation sociale
Convergences Monde 1er octobre 2020
« Les forces politiques n’ont toujours pas réussi à s’entendre pour former un gouvernement. Des pressions fortes et convergentes de notre part sont donc nécessaires, pour pousser les responsables libanais à respecter leurs engagements », a déclaré, mercredi 22 septembre, le ministre français Jean-Yves Le Drian dans une visioconférence de l’Assemblée générale des Nations unies (tenue à distance pour cause de Covid) où la question du Liban était en discussion. Pendant que Macron clamait à la même tribune -
Alors que Macron paradait à Beyrouth, plusieurs rassemblements ont eu lieu, à Beyrouth et à Paris, pour rappeler à sa mémoire le sort du militant Georges Ibrahim Abdallah, enfermé dans les prisons françaises depuis 1984, et exiger sa libération.
Georges Abdallah, militant du Parti communiste libanais a été arrêté en France en 1984, et condamné à perpétuité pour un crime qu’il n’avait pas commis. Mais, tout en en niant sa participation, il s’était dit solidaire des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL, dont il était membre), un groupe de résistants libanais communistes qui avaient assassiné en 1982, en pleine guerre d’Israël au Liban, l’attaché militaire de l’ambassade américaine à Paris, ainsi qu’un agent du Mossad (services secrets israéliens).
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Pour la deuxième fois en trois semaines, Emmanuel Macron s’est rendu à Beyrouth le mardi 1er septembre, se présentant désormais en sauveur du Liban. Arrivée en grande pompe, puisqu’il avait choisi pour date de sa visite le 1er septembre, soit l’anniversaire des 100 ans de la création de l’État libanais, il n’a pas lésiné sur les références au passé commun. Oubliant de préciser qu’il s’agit d’un passé colonial puisque ce Liban-là, appelé alors Grand Liban, avait été créé à la suite du partage de l’empire ottoman entre les grandes puissances après la Première Guerre mondiale, et mis sous mandat français. Macron a même posé avec l’ancien premier ministre Saad Hariri (chassé du pouvoir il y a plusieurs mois par la mobilisation populaire) devant un tableau représentant la proclamation du Grand Liban en 1920, avant d’aller admirer la patrouille de France qui avait repeint le ciel de Beyrouth en bleu-blanc-rouge… Sans oublier, dans le tableau, les grenades de gaz lacrymogènes made in France dont des manifestants, en pleine virée de Macron sur place, ont subi des averses.
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200 morts, 6 000 blessés et près de 300 000 sans-abri, voilà le bilan de l’explosion du port de Beyrouth par négligence des autorités. Tout comme l’explosion de l’usine AZF à Toulouse en 2001, par la faute du groupe Total. La population libanaise ne décolère pas et a raison d’accuser tous les clans dirigeants du pays, occupés qu’ils sont depuis trente ans à se bâtir des fortunes sur le dos des classes populaires.
Elle n’a rien à attendre non plus de « l’aide » de Macron débarqué dès le 6 août pour se poser en organisateur de l’aide internationale. Quelques jours plus tôt et avant la tragique explosion, le ministre français des affaires étrangères, Le Drian, était venu faire la morale à cette population libanaise, lui reprocher de ne pas être prête à de nouveaux sacrifices pour mériter une aide financière du FMI, sur le ton de celui qui se croit encore au temps des colonies !
L’explosion géante a soufflé tout le centre-ville, les silos qui contenaient 85% de la réserve de céréales du pays, et la moitié des hôpitaux.
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Les peuples d’Iran, d’Irak et du Liban face aux USA et à leurs propres gouvernants
Convergences Monde 21 janvier 2020
Le 3 janvier, Donald Trump fait assassiner dans la capitale irakienne, Bagdad, le général iranien Ghassem Soleimani d’un tir de drone, lequel, par la même occasion, tue son lieutenant en Irak, Abou Mahdi Al-Mohandes. Celui-ci est irakien, homme fort des milices Hachd al-Chaabi, des milices chiites irakiennes proches de l’Iran, créées en 2014 pour mener la lutte contre Daech (de concert avec l’armée officielle irakienne donc, et avec les USA… quel imbroglio !).
Le 8 janvier, en riposte, l’Iran envoie
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Moyen Orient : derrière la victoire « historique » du Hezbollah
Monde 11 octobre 2006
Une victoire « historique » et même « divine », c’est ainsi que Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, devant une énorme foule de ses partisans rassemblée à Beyrouth, a qualifié l’issue de la récente guerre que Israël a livrée à son parti. Nasrallah est dans son rôle en essayant de tirer tout le parti possible de la résistance inattendue du Hezbollah devant l’offensive israélienne, quitte à la surestimer. Pourtant, plus important sans doute pour l’avenir de la région, tous les témoignages s’accordent pour
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