« Pour vous protéger et protéger les autres, restez chez vous ! », telle est la propagande officielle. Mais les mêmes qui nous répètent ces consignes, voire injonctions au risque désormais d’amendes lourdes, incitent pourtant le gros des travailleurs, ceux qui n’ont pas accès au télétravail et/ou n’ont pas d’autre échappatoire (garde d’enfants ou raisons médicales), à aller tous les jours au « taf », y retrouver des dizaines, des centaines voire des milliers d’autres, s’y frotter dans les vestiaires, sur des chantiers ou sur des chaînes. Pour des services, productions ou activités qui ne sont en rien vitales. Et en ce début de semaine où le nombre de victimes grimpe dangereusement, où il est question de renforcement du confinement, les pressions patronales sont pourtant de plus en plus patentes, appuyées par les ministres de l’économie et du travail, qui poussent ainsi des millions de travailleuses et travailleurs... à ne pas rester chez eux, à ne pas se protéger ni protéger les autres !