Dans Convergences révolutionnaires no 131, nous relations la grève à Nissan, entamée le 4 mai contre la fermeture de trois sites employant environ 2 500 travailleurs à Barcelone et son agglomération. À ce jour, la lutte de ces travailleurs continue. La semaine dernière, ce sont environ 300 salariés de Barcelone qui se sont rendus à l’usine Nissan de Los Corrales de Buelna (Cantabrie), à plus de 700 kilomètres. L’usine de Los Corrales de Buelna fabrique des pièces pour Renault et Nissan et emploie 500
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Barcelone : les ouvriers de Nissan en lutte depuis le 4 mai contre la fermeture
Convergences Monde 20 juin 2020
Depuis le 4 mai, les travailleurs de Nissan de la région de Barcelone sont en grève illimitée en réaction aux annonces de fermeture des sites à la fin de l’année 2020.
Nissan emploie près de 3 500 salariés sur trois sites, le plus important étant celui de la Zona Franca de Barcelone, qui en emploie 2 500, les deux autres étant ceux de Montcada i Reixac et de San Andreu de la Barca, dans l’agglomération de Barcelone.
L’avenir de ces sites était en discussion depuis un moment déjà, avant même le
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La Catalogne en campagne électorale
Convergences Monde 13 décembre 2017
Dans le numéro 115 de Convergences révolutionnaires, nous avions consacré un dossier à la situation en Catalogne, « S’opposer à la politique répressive de Rajoy, soutenue par Paris, Berlin et Washington, sans s’aligner sur le nationalisme catalan ». Car s’opposer aux coups de matraque de Rajoy, à l’occasion du référendum organisé par le gouvernement catalan le 1er octobre, ne signifie pas devoir défendre la perspective d’une Catalogne indépendante. D’autant plus que, si l’aspiration à l’indépendance s’est -
S’opposer à la politique répressive de Rajoy, soutenue par Paris, Berlin et Washington, sans s’aligner sur le nationalisme catalan
Convergences Monde 7 novembre 2017
Après la brutalité de la répression contre les participants au référendum du 1er octobre, après l’emprisonnement pour « sédition » de deux dirigeants indépendantistes, le Premier ministre espagnol a obtenu du Sénat espagnol la mise sous tutelle de l’administration de la Catalogne.
Rajoy a fixé au 21 décembre des élections pour renouveler le parlement catalan... Voilà pour la reprise en main souhaitée non seulement par tout ce que l’Espagne compte de réactionnaires mais aussi par tous les dirigeants
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La Catalogne en quelques faits
Convergences Monde 7 novembre 2017
7,5 millions d’habitants, 16 % de la population espagnole. 20 % du PIB de l’Espagne, la 4e Communauté autonome en PIB/habitant. 7 entreprises cotées à l’IBEX 35, le CAC 40 espagnol (banques, gestionnaires d’infrastructure, immobilier, énergie, industrie pharmaceutique), en tout cas avant les déplacements des sièges sociaux. 13 % de chômage, contre 17 % en moyenne en Espagne. En 2000, 60 % des Catalans étaient issus directement ou indirectement de l’immigration (d’autres régions d’Espagne ou du monde). -
Glossaire
Convergences Monde 7 novembre 2017
La Generalitat de Catalunya est le nom pris par les autorités de la Communauté autonome de Catalogne, en reprenant le nom d’une institution créée en 1359 et abolie en 1714. La Genéralité dispose d’un parlement et d’un gouvernement. Le gouvernement est mené par le Président de la Généralité et un Vice-Président, et est constitué de « conseillers » (des ministres). La Généralité dispose d’une police, les Mossos d’Esquadra (les « garçons d’escadron »). L’extension des pouvoirs de la Généralité de Catalogne est
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Pour une politique d’indépendance de classe
Convergences Monde 7 novembre 2017
Avec l’application de l’article 155 de la Constitution qui suspend l’autonomie de la Catalogne, la politique répressive de Mariano Rajoy continue de se déployer. Les dirigeants de la Généralité ont été démis de leurs fonctions. Des inculpations et des incarcérations devraient suivre, dans la foulée de celles déjà effectives des deux principales figures des associations parties prenantes du processus vers l’indépendance, Jordi Sánchez (ANC) et Jordi Cuixart (Òmnium cultural).
Cinq ans après le tournant vers -
Nationalismes
Convergences Monde 7 novembre 2017
Dans ce panorama incertain, s’il y a bien une chose certaine, c’est que les nationalismes prospèrent. Car ceux qui dénoncent le séparatisme des Catalans défendent eux-mêmes un autre nationalisme, au nom de la sacro-sainte « unité de l’Espagne ».
À l’approche du 1er octobre, on a vu fleurir en Espagne rassemblements et manifestations contre le référendum et pour l’unité de l’Espagne. Dans plusieurs villes, les gardes civils envoyés en Catalogne sont partis sous les applaudissements et les vivats, la foule
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Quelle aspiration à l’indépendance ?
Convergences Monde 7 novembre 2017
Nul doute qu’une partie importante de la population catalane souhaite aujourd’hui l’indépendance de cette région. Les deux millions d’électeurs de « oui » du 1er octobre sont là. Comme les massives démonstrations de force du camp nationaliste, qui se sont tenus tous les 11 septembre (jour de la fête nationale catalane) depuis 2012, rassemblant des centaines de milliers de personnes.
Pourtant, la perspective de l’indépendance est loin de faire l’unanimité dans la population de Catalogne. La plupart des -
Un référendum sous le signe de la répression
Convergences Monde 7 novembre 2017
Le premier octobre 2017, 5,3 millions de Catalans étaient appelés aux urnes pour répondre à la question « Voulez-vous que la Catalogne soit un État indépendant prenant la forme d’une république ? », formulée en trois langues : catalan, castillan et aranais. Après plusieurs semaines marquées par la répression tous azimuts de l’État espagnol, 90 % des 2,2 millions de participants ont répondu « oui », soit 37 % des inscrits.
« Le référendum n’aura pas lieu »
Pour l’exécutif madrilène, les choses étaient écrites
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Les origines du mouvement nationaliste catalan
Convergences Monde 7 novembre 2017
Une aspiration venue d’en-haut
C’est à la fin du XIXe siècle que s’est constitué le mouvement nationaliste catalan moderne. Alors que l’Espagne sortait à peine de l’Ancien régime, avec une monarchie pourrissante et des classes dirigeantes d’un autre temps, la Catalogne était une région industrielle, une des plus développées d’Europe. La bourgeoisie catalane voulait un État moderne, à son service, capable d’aider au développement industriel. La petite bourgeoisie intellectuelle de Catalogne voulait plus de
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Après la mort de Franco, les années Pujol
Convergences Monde 7 novembre 2017
Une nouvelle autonomie pour calmer les aspirations populaires pendant la Transition
À la mort de Franco en 1975, s’amorça ce qu’on a appelé la « transition ». La bourgeoisie espagnole savait bien qu’il fallait amorcer un tournant vers une démocratie bourgeoise à l’européenne. Il fallait que ce tournant se fasse en concédant le moins possible aux classes populaires. Que la colère accumulée par des décennies de répression n’explose pas et ne mette pas en danger la domination des classes possédantes. Et des -
De l’Assemblée de Catalogne de 1971 à l’Assemblée nationale catalane de 2011
Convergences Monde 7 novembre 2017
En 1971, dans une église de Barcelone, se constituait une sorte de front de l’opposition antifranquiste, l’Assemblée de Catalogne, qui exista jusqu’à la fin des années 1970. Ce front regroupait des partis politiques nationalistes bourgeois et des partis du mouvement ouvrier, des associations, des syndicats, des religieux catalanistes, des intellectuels, etc. Allant des démocrates-chrétiens de Jordi Pujol à des groupes maoïstes (mais les groupes trotskystes ont, à juste titre, refusé d’y participer),
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Le Statut de 2006
Convergences Monde 7 novembre 2017
En 2004, le gouvernement de Madrid revint aux mains du PSOE avec Zapatero. S’ouvrit alors la négociation d’un nouveau Statut d’autonomie de la Catalogne.
Après un marathon de négociations, un texte fut adopté par le Parlement catalan et par le Parlement espagnol (les deux étaient alors dirigés par la gauche). Il fut ratifié par un référendum en Catalogne en 2006. La population regardait ces tractations au sommet d’assez loin… l’abstention dépassa les 50 %. Il y eut 80 % de oui et 20 % de non (deux camps -
Comment la droite catalane s’est mise en marche vers l’indépendance
Convergences Monde 7 novembre 2017
Fin 2010, Artur Mas remporta les élections au Parlement catalan et devint Président de la Généralité. Il se présentait alors toujours, à l’image de son mentor Jordi Pujol, comme un bon gestionnaire, de droite, pour la Catalogne. Mais la crise battait son plein et sa politique fut d’abord de multiplier les coupes budgétaires sur les services publics, la santé, l’enseignement, les aides sociales, etc.
En mai 2011, le mouvement des Indignés, initié à Madrid, s’étendit vite à Barcelone. Les protestataires
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FC Barcelone : un symbole catalaniste qui négocie son maintien dans la très espagnole Liga
Convergences Monde 7 novembre 2017
« Més que un club » (« Plus qu’un club »), telle est la devise du grand club de football catalan, champion d’Europe à cinq reprises ces vingt-cinq dernières années. Difficile d’ignorer le caractère nationaliste de cet adage. Et de fait, le centre de formation du FC Barcelone se targue à juste titre de composer une sélection non officielle de Catalogne : aucun joueur catalan de talent n’échappe à ses filets. Le Barça s’est également illustré dans le passé, notamment sous Franco, en autorisant les spectateurs -
Discussion
Coup de sirocco nationaliste ou luttes sociales : ne pas confondre !
Convergences Monde 7 novembre 2017
Dans son communiqué du 29 octobre, la direction du NPA « salue la proclamation de la République indépendante catalane » et y voit « un encouragement pour les classes populaires dans le reste de l’Europe à lutter pour leurs droits démocratiques et sociaux gravement remis en cause par les politiques capitalistes ». Un mois plus tôt, le 2 octobre, une déclaration signée des porte-parole du NPA, en commun avec des dirigeants d’Anticapitalistas, le groupe espagnol de la IVe internationale (Comité
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Catalogne : De la répression contre un référendum à la colère sociale ?
Éditorial des bulletins L’Étincelle Monde 2 octobre 2017
À coups de matraques et de balles en caoutchouc, la répression s’est abattue sur le référendum indépendantiste organisé ce dimanche 1er octobre en Catalogne. 844 blessés, dont deux graves. Le gouvernement espagnol a déployé 10 000 policiers et gardes civils dans la région pour fermer des bureaux de vote et saisir le matériel électoral. C’est la réponse que le gouvernement du premier ministre Mariano Rajoy s’est félicité d’avoir opposé à de simples bulletins de vote.
Voter, ce serait aller « contre la
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