Les juges de la cour d’appel de Sassari, en Sardaigne, ont suspendu l’examen du mandat d’arrêt européen et de la demande d’extradition vers l’Espagne du leader catalan Carles Puigdemont. Ce dernier est poursuivi par Madrid pour avoir tenté d’organiser, en 2017, un référendum en Catalogne sur le droit à l’autodétermination, ce qui lui vaut d’avoir été inculpé pour sédition et détournement de fonds. À sa sortie du tribunal l’ex-président de la Generalitat a été acclamé par plusieurs dizaines de militants indépendantistes catalans, sardes et corses qui scandaient « Liberté ! Liberté ! » et accueilli par trois autres hauts responsables catalans : les euro-députés Clara Ponsati et Toni Comin, eux aussi réclamés par Madrid, ainsi que par Jordi Sanchez, le dirigeant d’une association indépendantiste libéré en juin après près de quatre ans passés en prison. « Le dossier n’est pas classé mais suspendu » a souligné son avocat, les juges italiens attendant, pour se prononcer sur le fond, une décision de la justice européenne sur la levée de son immunité d’euro-député. Contraint à l’exil depuis cinq ans, il avait déjà été brièvement arrêté auparavant en Belgique et en Allemagne. Mais la criminalisation des indépendantistes n’empêchera pas une bonne partie du peuple catalan de continuer à réclamer son droit à l’autodétermination.
Mots-clés : Catalogne