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DOSSIER : Accidents du travail et maladies professionnelles : faux frais de l’exploitation pour le patronat et l’Etat

Davantage de victimes que les guerres

Mis en ligne le 22 juin 2004 Convergences Monde

Dans le monde, chaque année, plus de 2,2 millions de personnes meurent du fait de leur travail. Dont 1,5 million d’hommes, 750 000 femmes et 22 000 enfants. Un mort toutes les 15 secondes. Sur ces décès, 350 000 ont lieu au cours d’accidents du travail, le reste par maladies, dont 400 000 liées à l’exposition à des substances chimiques. C’est le dernier décompte, d’avril 2004, de l’Organisation internationale du travail (OIT), qui souligne que le risque au travail fait davantage de victimes que les guerres.

Dans l’Union européenne, on compte 10 millions d’accidents et 8000 décès par an.

En France, selon la dernière évaluation pour 2002 de la Caisse nationale de l’assurance maladie qui concerne les seuls travailleurs du privé, on compte 759 980 accidents du travail avec arrêt soit une augmentation de 3 % par rapport à 2001 et 686 décès (dont le nombre passe pour la première fois sous la barre des 700). Mais avec les 318 morts de maladies professionnelles reconnues, les 549 morts d’accidents de trajet, on arrive à 1553 décès. A noter l’augmentation de 9 % des accidents graves (47 009 au total), comme de la fréquence des accidents, indicateur représentatif puisqu’il rapporte le nombre d’accidents avec arrêt au nombre de salariés. Soit 43 accidents pour 1000 salariés. A noter que le BTP demeure le secteur le plus exposé, avec près de 99 accidents pour 1000 salariés.

M.V.


900 morts par an sur les routes du travail

Le dernier bilan d’avril 2004 de la CNAMTS souligne que le « risque routier » lié au travail est devenu majeur. En 2002, 24 384 accidents routiers ont eu lieu par le fait ou à l’occasion du travail, à l’origine de près de la moitié des accidents mortels du travail, soit 350.

Il faut ajouter les accidents de trajet domicile-travail, 61 239 en 2002 - dont 549 mortels.

Et un grand nombre de blessés et handicapés à vie.

C’est la route qui tue ? Plutôt l’exploitation, parce que le chauffeur routier est épuisé par ses horaires, le VRP pressé par le « chiffre » à réaliser, le coursier ou livreur poussé à foncer. Tous les salariés, à deux ou quatre roues, prennent des risques énormes, de peur d’arriver en retard, de peur de ne pas tenir la cadence.

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