Les évêques de France, réunis à Lourdes, ont décidé de « reconnaître la responsabilité institutionnelle de l’Église » dans les violences sexuelles subies par des milliers de victimes et la « dimension systémique » de ces crimes, a annoncé leur président, Éric de Moulins-Beaufort. Ça, c’est côté jardin. Coté cour, c’est moins net. Ainsi le quotidien Libération a découvert qu’un prêtre, officiant pour une messe télévisée sur France 2 le 24 octobre dernier, avait appelé les fidèles à prier pour les victimes de violences sexuelles dans l’Église. Léger problème : le curé en question avait été condamné pour atteinte sexuelle sur mineur en 2007. Ce qui ne l’a pas empêché de passer à la télé. Bien embêté que le pot-aux-roses ait été découvert, l’évêque du diocèse de Nanterre, Matthieu Rougé, qui ne pouvait pas ignorer le palmarès peu glorieux de son subordonné, a déclaré que ledit ensoutané « s’était vu retirer tout ministère » depuis… mercredi dernier. Mieux vaut tard.
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