Alors que le pays commémore le deuxième anniversaire de l’explosion du port de Beyrouth, qui a fauché la vie de plus de 220 personnes et blessé 6 500 autres, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a expliqué que si l’enquête n’avait pas avancé d’un pouce c’était la faute… du juge d’instruction, Tarek Bitar. Ce dernier refuse en effet de se récuser comme le lui demande une bonne partie de la classe politique, au premier rang de laquelle Nasrallah lui-même. Plusieurs ministres et ex-ministres ont porté plainte contre le magistrat pour le simple fait qu’il les avait convoqués pour venir s’expliquer. Ce qui équivaudrait selon eux à de la « suspicion politique ». Ils n’ont donc pas répondu aux convocations du juge sans être pour autant inquiétés. Et la population, dont 82 % vit désormais sous le seuil de pauvreté, assiste passive et impuissante à ce naufrage de la Justice.
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