Trente-neuf députés ont demandé au gouvernement d’accorder l’asile à Julian Assange, le lanceur d’alerte australien, fondateur de WikiLeaks, qui avait fait fuiter des milliers de documents montrant les agissements des services secrets des États-Unis, et plus particulièrement ceux de la CIA, à travers le monde. D’abord placé en liberté surveillée, puis réfugié à l’ambassade de l’Équateur au Royaume-Uni, entre 2012 et 2019, il est incarcéré depuis lors à Londres dans la prison de haute sécurité de Belmarsh. Il attend la décision de l’appel, interjeté par Washington, concernant le refus de son extradition formulé par la justice britannique en janvier. Dans un état de santé très fragile selon ses proches, et présentant des signes de torture, selon le rapporteur spécial de l’ONU, Nils Melzer, Julian Assange risque 175 ans de prison s’il est extradé aux États-Unis où il est poursuivi pour espionnage et piratage informatique. L’accueillir en France serait un geste humanitaire élémentaire, mais qui froisserait sans doute Washington. D’où le courageux silence de nos gouvernants.
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