27 % des bénéficiaires de l’aide alimentaire du Secours catholique « ne mangent pas pendant une journée entière ou davantage, de manière régulière » et « souffrent d’une insécurité alimentaire grave » indique l’association dans son rapport annuel sur la pauvreté en France qui vient de paraître. Même avec de l’aide, ils se privent de l’essentiel. À cette insécurité alimentaire « grave », s’ajoute une insécurité « modérée », qui concerne 53 % des personnes aidées. Le Secours catholique tire ces chiffres d’une enquête menée en mai et juin 2021 dans douze départements auprès d’un échantillon de 1 088 ménages bénéficiaires des chèques-services de l’association en 2020. En introduction à cette enquête, la branche française du réseau Caritas rappelle l’augmentation continue du recours à l’aide alimentaire en France, « qui paraît inexorable » : 2,6 millions de bénéficiaires en 2009, contre 5 à 7 millions désormais, toutes sources d’aide confondues. Mais à part ça tout baigne et le niveau de vie de la population n’a jamais été aussi élevé. C’est du moins ce qu’affirme Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des Finances. Toute honte bue.
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