Lors d’une conférence consacrée à l’antisémitisme dans le monde, le ministre israélien des Affaires étrangères, Yair Lapid, a déclaré d’une part que l’antisémitisme était une forme de racisme parmi d’autres et qu’il convenait de les combattre toutes, d’autre part que critiquer la politique israélienne à l’égard des Palestiniens ne pouvait pas être assimilé à de l’antisémitisme. Une position frappée au coin du bon sens qui paraîtra évidente à beaucoup. Mais ce n’est pas le cas de l’opposition israélienne, menée par Benyamin Netanyahou, mais aussi d’une bonne partie des propres amis politiques du ministre qui l’accusent de « banaliser » l’antisémitisme et de déculpabiliser les anti-sionistes. Il faut dire que ces deux arguments ont été mis en avant pendant des décennies pour tenter de contrer toutes les critiques à l’encontre de la politique d’Israël, notamment celle à l’égard des Palestiniens. Des arguments repris aussi par des hommes politiques venus d’ailleurs comme… Emmanuel Macron qui déclarait en janvier 2020 à Jérusalem : « L’antisionisme est un antisémitisme. »
Il a l’air fin.
Mots-clés : Israël