Aller au contenu de la page

Attention : Votre navigateur web est trop ancien pour afficher correctement ce site internet.

Nous vous recommandons une mise à niveau ou d'utiliser un autre navigateur.

Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 61, janvier-février 2009

Courrier des lecteurs : À propos du dossier sur la crise (C.R. n° 60)

10 janvier 2009 Convergences Politique

Chers camarades,

J’ai beaucoup apprécié dans le dernier numéro de Convergences Révolutionnaires votre dossier sur la crise économique et, plus particulièrement, le petit lexique Ce que vous avec toujours voulu savoir sur les banques, et qu’il serait vain de leur demander . C’est une excellente initiative qui permet de faire passer des tas de chiffres et des tas d’idées tout en restant facilement compréhensible.

Une petite critique cependant en ce qui concerne l’histoire de la crise de 1929. L’article «  1929 et 2008 » me paraît un peu schématique dans sa première partie. Il écrit « La crise (de 1929) se propagea immédiatement à l’Allemagne et l’Autriche, qui dépendaient énormément des capitaux américains » . Dit tel quel cela n’est pas très juste car on a l’impression que la crise européenne n’était qu’une conséquence de la crise américaine. Or cela n’a pas été le cas. 1929 a en fait conjugué deux crises distinctes qui ont fini par n’en faire qu’une. D’une part une crise européenne, centrée sur l’Allemagne et l’Autriche qui ne s’étaient jamais vraiment relevées de la Première guerre mondiale et de l’étranglement que leur imposait le traité de Versailles ; d’autre part une crise américaine qui se produisit suite au krach de Wall Street.

La crise commença en Allemagne vers le milieu de 1928 lorsqu’on assista à un retrait massif des capitaux américains d’Europe, capitaux qui retraversaient l’Atlantique attirés par le boom sans précédent... de Wall Street. Les cours boursiers américains atteignirent leur sommet en août 1929 et le krach se produit le 24 octobre (le « Jeudi Noir »), soit pratiquement un an et demi après le début de la crise allemande. En retour, la crise américaine viendra frapper de plein fouet l’économie allemande déjà très affaiblie et, à partir de ce moment, la crise sera mondiale. Donc si les capitaux américains quittent l’Allemagne ce n’est pas sous l’effet de la crise américaine mais, au contraire, du fait que l’économie américaine apparaît alors en plein boom. Cela ne change évidemment rien au fond.

Amicalement. L.S.

Mots-clés :

Imprimer Imprimer cet article