Au premier tour de l’élection présidentielle au Brésil, Jair Bolsonaro, un politicien d’extrême droite, ouvertement machiste, raciste, homophobe, et nostalgique de la dictature militaire, est arrivé largement en tête. Cet ennemi déclaré des travailleurs pourrait remporter l’élection.
Il y a 16 ans, au Brésil, c’était Lula qui avait été élu : l’ancien leader syndicaliste, du Parti des travailleurs (PT), promettait qu’il allait gouverner pour les classes populaires et avait suscité bien des espoirs. Mais la gauche brésilienne, comme ici celle de Mitterrand ou Hollande, a d’abord gouverné pour les patrons. Par sa politique, le PT, au pouvoir pendant plus de dix ans, avec Lula puis Dilma Rousseff a perdu du crédit dans les classes populaires, ce qui a laissé le terrain libre aux démagogues à la Bolsonaro. Il n’y a que la lutte des travailleurs contre toutes les régressions sociales qui peut enrayer la progression des idées d’extrême droite et prévenir le retour à des dictatures, comme le Brésil en a connues il n’y a pas si longtemps.
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