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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 31, janvier-février 2004

Editorial

2004 : l’année de la contre offensive

Mis en ligne le 12 janvier 2004 Convergences Politique

Chirac l’a confirmé lors de ses vœux : l’offensive anti-ouvrière se poursuivra en 2004. Le chef de l’Etat a bien juré la main sur le coeur qu’il allait s’attaquer au chômage. A la même heure le gouvernement frappait directement les chômeurs en supprimant pour des centaines de milliers d’entre eux plusieurs mois d’indemnisation. Rejetés plus vite vers le RMI, puis le RMA où ils pourront travailler pour un revenu au-dessous du minimum vital, au service de patrons qui n’auront pratiquement rien à débourser.

« Favoriser l’emploi », pour les gens qui nous gouvernent, ce n’est pas interdire les licenciements, mais au contraire les faciliter. Pour que les entreprises ne soient plus « réticentes à embaucher  », ils entendent « alléger les procédures inutiles et les charges excessives qui les entravent ». Et comme il ne leur suffit pas des vagues de licenciements qui depuis des mois déferlent dans tout le pays, ils préparent une nouvelle loi pour accélérer et simplifier les procédures. Ils convient les syndicats à en discuter avec le patronat. Et sur la lancée, ils s’attaquent à une réforme du code du travail mettant en place les moyens d’accroître la précarité.

La santé aussi, Chirac et Raffarin nous promettent de s’en occuper. Plus précisément de restreindre les moyens de nous soigner, au nom d’un prétendu sauvetage de la Sécurité sociale. Comme ils ont sauvé la retraite en matraquant les retraités ! L’année commence avec la suppression des droits aux soins pour la plupart des sans-papiers, pour lesquels les conditions de l’AME (aide médicale d’Etat) sont dorénavant tellement durcies qu’elles vont exclure de son champ le plus grand nombre des bénéficiaires actuels. Mais au-delà, ce sera pour tous les assurés sociaux, de nouvelles diminutions de remboursements et des augmentations de cotisation.

Leurs objectifs et leur plan d’attaque sont clairs. Celui de la riposte des travailleurs doit l’être tout autant. Il faut interdire les licenciements dans les entreprises qui font du profit sous peine de réquisition, exercer le contrôle sur leurs comptes et vérifier si celles qui prétendent avoir des difficultés n’ont pas placé leur capitaux ailleurs ou grossi la fortune personnelle des patrons et des gros actionnaires. Il faut supprimer les exonérations de cotisations patronales et les subventions aux entreprises et utiliser l’argent public à la création d’emplois utiles dans les services publics. Le droit à la santé pour tous doit être maintenu et amélioré. La loi amputant les retraites, qui vient d’être votée et qui promet la misère pour les vieux jours de nombreux travailleurs, doit être abolie. Les salaires doivent être augmentés.

Ce programme d’urgence est celui des listes communes de LO et de la LCR. Les votes qui se porteront sur ces listes doivent être les plus nombreux possible. L’enjeu est important : un bon score pour l’extrême gauche peut encourager à une mobilisation des travailleurs dans les luttes, seul terrain sur lequel il sera possible de faire vraiment reculer patrons et gouvernement.

LO et la LCR, en unissant leurs efforts dans les élections comme en dehors, sur la base des objectifs qu’elles ont en commun, doivent se donner les meilleures chances de peser de façon déterminante pour que la classe ouvrière fasse ravaler au patronat et au gouvernement les mauvais coups qu’ils lui réservent pour 2004.

4 janvier 2004

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