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Tuer l’Indien dans le cœur de l’enfant, documentaire de Gwenlaouen Le Gouil

73 min. Diffusé sur Arte la première fois le 13 avril 2001. Disponible sur Arte replay, Arte.tv et YouTube.Arte jusqu’au 16 avril 2023.

9 août 2021 Article Culture

Le documentaire du journaliste breton Gwenlaouen Le Gouil raconte la même tragédie que le livre de Samir Shaheen-Hussain. Mais alors que ce dernier a pris surtout pour cadre la province du Québec, le documentaire d’Arte est plus axé sur celle de l’Ontario. Là encore il montre comment des milliers d’enfants issus de ces peuples ont été arrachés aux leurs par le gouvernement canadien, pour leur faire oublier famille et culture. Il insiste sur le fait que l’acculturation des peuples autochtones était un véritable génocide culturel.

L’un des témoignages forts est celui d’Edmund Metatawabin, ancien chef de la réserve de Fort Albany, en Ontario. À l’âge de sept ans, dans les années 1950, il a été arraché aux siens pour être placé à l’institution Saint-Anne. Pendant huit ans, complètement coupés de leurs communautés et interdits de parler leur langue, Edmund et ses camarades perdent complètement leur identité amérindienne et sont victimes de traitements inhumains de toutes sortes. Ils voient leur identité réduite à un numéro et sont régulièrement battus par les missionnaires. Certains sont même suppliciés sur des chaises électriques.

Le documentaire donne aussi la parole à un certain nombre de femmes autochtones maltraitées et violées et qui attendent toujours que justice leur soit rendue. Plusieurs insistent sur le fait que certains violeurs sont des membres des forces de police, qui n’ont jamais été inquiétés.

Une ville de l’Ontario est tristement célèbre : Thunder Bay. Elle détient le record du plus haut taux de « crimes haineux » (c’est-à-dire racistes) pour l’ensemble du Canada. C’est d’ailleurs dans cette ville que se sont déroulées les audiences de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. Elles sont plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines, dans ce cas.

Enfin, le film nous montre également des volontaires allochtones, c’est-à-dire non-autochtones, dont une avocate, qui rencontrent toutes les difficultés possibles de la part des pouvoirs publics et du gouvernement pour faire entendre et prendre en considération les voix indiennes et inuites.

Un film à la fois sobre et poignant.

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