Selon l’organisation suisse d’extrême gauche Secours rouge, Protonmail, une entreprise de messagerie chiffrée, a communiqué aux autorités helvètes l’adresse IP (c’est-à-dire le numéro d’identification de l’ordinateur) d’un de ses utilisateurs basé à Paris. Ces dernières agissaient sur demande, via Interpol, de la police française au motif de « lutte contre la cybercriminalité ». Or, il s’avère que le « cybercriminel » en question était un militant écologiste mobilisé, avec d’autres, contre la gentrification du quartier de la place Sainte-Marthe, dans le 10e arrondissement de Paris, c’est-à-dire le remplacement des habitants modestes par des gens plus fortunés. Et son seul crime était d’avoir occupé, dans le cadre de cette mobilisation, un restaurant désaffecté. Protonmail, qui a bâti sa réputation sur une promesse de respect de la vie privée et des données personnelles de ses clients, s’est plus ou moins excusé. Quant à la police française elle a préféré garder le silence sur ses procédés mensongers et nauséabonds.
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