Public-Privé : deux mondes en connivence
8 décembre 2016 Convergences Société
Il y a ceux qui pensent que rien ne vaut l’hôpital public et ceux qui ne jurent que par le privé. Qu’en est-il ? D’un point de vue législatif, la loi du 21 juillet 2009 (loi HPST –Hôpital, patients, santé et territoires) a changé la donne : fini le service public hospitalier, place à la « mission de service public » exercée conjointement par les hôpitaux publics et les établissements privés.
Qui prend en charge quoi : Égalité de mission en théorie entre public et privé, mais dans les faits, selon le Fédération hospitalière de France, l’hôpital public soigne : 92 % des plus démunis, 98 % des patients polytraumatisés. Il assure 90 % des gardes médicales et 100 % de la recherche et de l’enseignement.
Le privé en parasite ? Le privé n’est jamais très loin au sein de l’hôpital public. Il y a les consultations et les lits privés de certains professeurs dont les tarifs ne sont pas pour toutes les bourses. Les laboratoires pharmaceutiques fournissent « conseils » et cocktails, organisent formations et congrès mais jamais de façon désintéressée. Quant aux cliniques privées, elles sont prêtes à prendre en rééducation les patients les plus légers surtout s’ils peuvent débourser 80 à 120 euros par jour pour une chambre individuelle.
Un même enjeu financier : public et privé ont pour point commun de rechercher l’équilibre des budgets ou le profit des actionnaires en supprimant des lits, réduisant ou sous-payant les personnels.
Paul GALLER