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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 103, janvier-février 2016 > Discussion

Contribution pour la Conférence nationale du NPA prévue pour les 19 et 20 mars 2016

Pas de démission politique ! Notre parti doit présenter un candidat à la présidentielle

11 février 2016 Convergences Politique

Y aura-t-il ou non un candidat du NPA à la prochaine présidentielle ? Certains camarades y voient un inconvénient politique et sont à la recherche d’une « autre démarche ».

Laquelle ? Les camarades qui se sont prononcés au CPN pour la plate-forme C (31 votants, contre 36 pour la plateforme A et 13 pour la B) pensent que le NPA devrait accrocher son wagon à des alliés recherchés du côté d’une « gauche » dite « radicale ». Recherchés à la loupe... car à la suite des attentats de novembre dernier, le gouvernement a obtenu au parlement le soutien sans faille à sa politique de tout ce qui était censé se trouver, peu ou prou, à sa gauche – des Verts à Ensemble en passant par le PCF et le PG.

Pourtant, peu avant, à propos d’Air France, encore et à nouveau à propos des Goodyear, preuve est donnée que des millions de travailleurs sont indignés par la politique de ce gouvernement, et ont gardé des réflexes de classe.

D’ailleurs, quitte à être en quête d’unité, pourquoi ne pas invoquer « l’urgence » d’un candidat unitaire de la gauche… révolutionnaire ? Lutte Ouvrière, dont les militants ouvriers, comme les nôtres, ont fait parler d’eux au cours de différentes luttes ces dernières années, est bel et bien présente, y compris dans les échéances électorales. Mais évidemment, comment proposer un tel front politique de l’extrême gauche (ce qui serait la meilleure option aux présidentielles), si le NPA perd confiance en lui-même au point de renoncer à sa propre existence politique ? Pour convaincre nos concurrents et néanmoins camarades de LO, pour discuter raisonnablement avec eux d’une candidature unitaire, il faudrait que Philippe Poutou ou quiconque de notre parti obtienne, grâce à la mobilisation de nos militants, les 500 signatures de maires requises. Cela dit, candidature révolutionnaire unitaire ou deux appuyant sur les mêmes clous, il importe plus que jamais qu’une des composantes de l’extrême gauche de ce pays (le NPA !) ne disparaisse pas en se dissolvant dans la petite traîne respectueuse de la gauche si peu radicale.

Ne démissionnons pas. Ce n’est pas le moment de perdre le moral, quand aujourd’hui des millions d’exploités et opprimés de ce pays, écœurés par Hollande, sont probablement réceptifs à un discours vraiment radical, un discours de classe. Quand, également, bien des militants des autres partis, des syndicats, sont amers que leurs dirigeants ne veuillent plus en découdre avec la politique du patronat et du gouvernement.

Assumons ce que nous sommes.

Présentons une candidature qui, à côté de celle de LO (à défaut d’avoir pu ou su en obtenir une commune), exprimerait la colère du monde du travail. Dégoût et colère que personne aujourd’hui, à part l’extrême gauche, n’a envie d’exprimer – le Front national ne faisant que la dévoyer ! C’est le sens de notre vote au dernier CPN en faveur de la plate-forme A. Nous appelons également tous les adhérents du NPA à voter pour la plate-forme A et à élire sur cette base leurs délégués à la Conférence nationale des 19 et 20 mars prochains.

Quel serait notre axe de campagne ?

Il ne s’agirait surtout pas d’énumérer la longue liste des points de notre programme révolutionnaire. Une élection présidentielle n’a pas cette finalité. Il faudrait quelques axes musclés et imagés de défense des intérêts sociaux et démocratiques des exploités et opprimés. Mis en avant en fonction de la situation dans un an, à l’approche de la présidentielle. Sur un mode dont Olivier Besancenot, entre autres, nous donne largement l’idée et le goût par ses interventions à l’invitation des médias ; on ne peut que regretter qu’il ait décliné toutes les propositions du NPA de se porter candidat pour 2017.

Il faut au NPA cette envie politique de s’opposer, de ne pas s’acoquiner aux suppôts de la politique du gouvernement ni a fortiori à ses faux opposants d’extrême droite, d’être isolé dans la galaxie politicienne... mais aux côtés de millions de travailleurs pour se faire l’écho de leur galère et de leur rage. Cette envie manquerait-elle à une partie du NPA ? Elle ne manque pas au plus grand nombre dans le NPA.

Fraction l’Étincelle, le 26 janvier 2016

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