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CHS Novillars (Doubs)

Même travail, même salaire !

11 octobre 2020 Article Entreprises

Depuis le Ségur de la santé, le gouvernement communique sur l’augmentation de 183 euros pour les agents du secteur sanitaire et des Ehpad, mais le décret d’application précise qu’« un travail devra être conduit sur la situation particulière des agents et salariés des établissements sociaux et services médico-sociaux ». En clair, cela veut dire que des salariés qui travaillent dans les mêmes établissements, avec la même formation et la même ancienneté, bénéficieront ou non de cette revalorisation suivant le secteur où ils sont affectés.

Dans l’enceinte de l’hôpital psychiatrique de Novillars (CHN), près de Besançon, il y a une MAS (maison d’accueil spécialisée) composée de trois unités qui reçoivent 42 patients souvent âgés, avec des pathologies lourdes que le CHN ne peut plus prendre en charge. Cette MAS dépend de l’hôpital, mais est considérée comme faisant partie du secteur médico-social. Une soixantaine d’agents y sont affectés : infirmières, aides-soignantes, ASH, éducateurs, kinés, techniciens, agents administratifs, etc. Bien qu’ils travaillent également en lien avec d’autres services du CHN, ils n’ont pas droit à cette revalorisation !

Dès qu’ils l’ont appris, trente agents ont envoyé une demande de mutation pour être affectés dans un autre service du CHN.

Jeudi 8 octobre, un débrayage a eu lieu à l’appel de la CGT et Sud. Environ 35 collègues de la MAS sont sortis, rejoints par une soixantaine de salariés des autres services de l’hôpital.

Les agents se sont installés sur la route avec une grande banderole « Le Ségur m’a tué – L’État m’a oublié – Soignants plus bas que terre » bloquant la rue. Bon nombre de soignants portaient une chasuble avec inscrit « même travail, même salaire ». Les salariés des autres services trouvent cette situation scandaleuse, et cela d’autant plus que tous savent que les conditions de travail dans la MAS sont telles que la direction impose aux nouveaux IDE arrivés d’y travailler deux ans avant de demander une mutation pour un autre service.

Même le directeur du CHN semblait gêné par cette situation : il doit avoir peur de devoir faire face à une avalanche de démissions.

Cette action, qui était prévue pour durer une heure, s’est prolongée encore une grosse demi-heure.

Rendez-vous est pris pour la journée nationale de grève et la manifestation du 15 octobre.

Correspondantes

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