Des patients qui passent une nuit entière sur des brancards dans des couloirs, des délais de prise en charge qui explosent, des infirmières surchargées, voilà à quoi ressemblent les services d’urgences depuis la semaine dernière en raison de l’épidémie de grippe. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, fait mine d’être surprise. Mais parmi le personnel soignant, nombreux sont ceux qui dénoncent depuis longtemps la politique de réductions budgétaires. Dans une vidéo, une interne en médecine répond à la ministre : « c’est tous les jours l’état d’urgence à l’hôpital ! ».
Ces « économies » épargnent les groupes pharmaceutiques, qui bénéficient des commandes de l’État et sont responsables des dépassements de budgets hospitaliers dans un des pays les plus riches du monde… pour une simple grippe saisonnière.