Khaled Ali, jeune réfugié syrien fuyant l’enfer d’Alep arrive à Helsinki, après un épuisant périple. Il y est brusquement séparé de sa sœur dont il reste sans nouvelles. Sa demande d’asile en Finlande lui ayant été refusée malgré la guerre en Syrie, il n’a d’autre solution que de se faire clandestin pour éviter l’expulsion. C’est alors qu’un restaurateur le prend sous son aile. Lui et ses employés du restaurant cachent Khaled et l’aident à échapper aux contrôles de police. Mais une nuit, des nazillons l’attaquent dans la rue et l’arrosent d’essence « pour faire un kebab ». L’intervention in extremis des clients d’un bar évite à Khaled une mort atroce.
Après Le Havre (sorti en 2011), où un jeune migrant gabonais est aidé par un cireur de chaussures, ce film magnifique qui sort cette année 2017, chaleureux et généreux, est une belle leçon de solidarité face à la bêtise raciste. C’est aussi une critique du caractère criminel de la politique migratoire de pays riches qui ferment leurs frontières à des gens fuyant la guerre.
C.B.