La Cour suprême indienne a décidé de réagir pour tenter de moraliser la vie politique et de mettre fin au phénomène de criminalisation qui touche les élus. Par exemple, 43 % des députés élus à la chambre basse du Parlement, soit 233, ont été mis en examen dans des affaires pénales. Parmi les chefs d’accusation retenus le meurtre, la corruption, le viol, le kidnapping, etc. L’un des élus collectionnait à lui seul 53 affaires pendantes, dont 17 charges pour meurtre.
Dans un premier temps, la Cour a demandé aux huit principaux partis politiques indiens – dont le Bharatiya Janata au pouvoir et le parti du Congrès, la principale formation d’opposition – de publier, avant chaque élection, la liste de leurs candidats faisant l’objet de poursuites pénales. Ils ont tous refusé et ont donc été condamnés à une amende de 100 000 roupies (1 100 euros). Ils s’en remettront.
Mais les dix travaux d’Hercule étaient de simples jeux d’enfants à côté de la tâche que s’est fixée la Cour suprême.